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Par tous les sentiments

6e de la coupe du monde en 2020, 3e en 2021, Franziska Preuss a débuté l'hiver 2022 avec de grandes ambitions et des bons résultats dès les premières courses d'Östersund.

Comme ses coéquipières, elle avait prévu de monter en puissance jusqu'aux JO de Pékin mais voilà, une vilaine chute dans un escalier lors de l'étape du Grand Bornand va tout foutre en l'air.

Une vilaine entorse l'oblige à se reposer et à faire preuve de patience. Et trois semaines plus tard, au moment où sa cheville allait mieux, Preuss est touchée par le covid.

"Ce stupide escalier a causé ma perte, la chute n'était pas violente mais le bilan l'était avec mes ligaments touchés. Je n'ai pas pu m'entrainer durant 17 jours et je n'ai pas pu skier durant quatre semaines en janvier.

J'ai traversé des moments très lourds, très pénibles. J'étais dans un trou et je ne voyais pas de solution pour m'en sortir. J'ai pensé à la retraite, à tout arrêter, j'en avais vraiment marre de tout cela et du biathlon." a t'elle expliqué sur le podcast d'Extra Runde.

Bien entourée, l'Allemande va tout de même voir le bout du tunnel au début du mois de février lorsque ses entraineurs décident de l'emmener à Pékin, malgré les circonstances.

Sans aucune attente, sans grande motivation aussi, Preuss fait ses bagages, traversera les courses individuelles sans briller, avant de prendre une médaille de bronze avec le relais féminin.

"Ce résultat a tout changé dans ma tête. D'un coup j'ai ressenti enfin du bonheur, de la satisfaction d'être là avec les coéquipières et d'avoir une médaille olympique." ajoute t'elle.

La suite de saison sera tout autre et Preuss va même terminer l'hiver avec une 2e place sur le mass-start d'Oslo, derrière Justine Braisaz.

"Je pensais que les JO de Pékin seraient les derniers de ma carrière mais aujourd'hui je regarde vers Milan Cortina en 2026. J'ai vraiment envie de vivre des JO dans de bonnes conditions physiques."