Candide Pralong est né le 24/09/1990, il skie pour le club Valaisan du Val de Ferret et compte pour le moment une participation à une épreuve coupe du monde. C’était en décembre 2010 à Davos, il prenait alors la 72e place d’un 15km classique remporté par le Kazakh Poltaranin.

Depuis quelques années, vous êtes installés au sommet du ski de fond Romand, mais quelle a été votre progression depuis vos débuts ? 

« Durant ma jeunesse, je me suis exercé à différents sports (football, course à pied tennis etc.) et c’est à l’âge de 11 ans que je me suis mis au ski nordique en suivant l’exemple de mon frère. J’ai débuté dans le ski-club de ma région, le ski-club Val-Ferret, très bon club formateur en suisse romande. Petit à petit, je me suis investi de plus en plus dans la pratique du ski de fond en m’entrainant au sein de l’association régionale « Ski-Valais ». Et depuis 4 ans, je fais partie des cadres de Swiss-Ski. »

Maintenant que vous êtes aux portes de l’équipe nationale Suisse A, allez vous augmenté votre charge de travail à l’entrainement ?

« D’années en années, mes entrainements se professionnalisent de plus en plus, ma charge d’entrainement augmente progressivement. Je prévois m’entrainer env. 740 heures pour la saison 2011/2012. Mais l’important n’est bien entendu pas la quantité d’entrainement mais bien la qualité. »

Avant la saison d’hiver, est ce que vous aurez la chance de partir en stage afin de skier en avant saison sur glacier ?

« Nous avons fait un stage d’entrainement au col du Stelvio (Italie) où nous avons eu  la chance d’effectuer de nombreuses séances sur les skis. Nous irons ensuite en automne dans le ski-tunnel de Oberhof ainsi qu’en Norvège en avant-saison pour débuter l’hiver dans les meilleures conditions. »

Tout cela nous amène à parler de vos objectifs pour la saison à venir ? Et vos objectifs de carrière ?

« Mes objectifs principaux pour la saison à venir sont les Championnats du monde U23 en Turquie. Sinon je participerai aux épreuves OPA Cup avec l’ambition de prendre le départ de quelques coupes du monde. L’épreuve de Davos début décembre représente pour moi bien entendu un objectif également très important ! »

En Suisse le ski de fond fait à nouveau l’actualité grâce surtout aux exploits de Dario Cologna.  A votre niveau est ce que vous sentez également un renouveau ?

« Il est évident qu’en suisse, le ski de fond est encore très peu connu. Avec les exploits de Dario Cologna, notre sport prend une plus grande ampleur mais j’estime que ce sport mérite une plus grande estime dans notre pays. »

Un nouvel élan populaire comme l’a démontré les derniers championnats Suisses aux Mosses disputé devant un public record. Voilà qui doit vous faire plaisir et surtout vous motivé énormément pour la suite ?

« Je n’avais encore jamais participé à de tels championnats suisses. Je pense que la présence des meilleures coureurs suisses sur cette manifestation a attiré un public nombreux et l’organisation remarquable du ski-club Bex a permis d’assisté à une grande fête du ski de fond suisse. »

Justement côté travail, que vous manque-t’il pour atteindre le plus haut niveau mondial ?

« Pour atteindre le plus haut niveau mondial, il faut se donner toutes les chances possibles. Il ne faut pas faire les choses à moitié et s’investir à 100 %. De mon côté, j’ai terminé ma formation en novembre de l’année passée. (Maturité commerciale) et dès lors, je m’investis à quasiment à 100% dans mon sport. »

Enfin terminons avec l’aspect financier, êtes vous aidé par Swiss Ski ? par des sponsors personnels, comment faites vous pour bouclé votre budget annuel ?

« L’aspect financier dans notre sport fait souvent l’objet de discussions. Nous devons nous investir à 100% dans notre sport et ce dernier nous rapporte très peu. De mon côté, j’ai la chance de posséder un sponsor personnel et quelques autres petits sponsors qui me permettent de financer quasiment ma saison. Mais mon budget reste très modeste. »