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Pas simple

Hanna Sola, comme beaucoup d'autres, n'a pas le choix. Elle paye le mélange sport et politique toujours mis en place par certaines fédérations sportives, malgré les demandes du CIO qui souhaitent un retour des sportifs Russes et Biélorusses.

Pendant que plusieurs Fédérations Internationales ouvrent la porte à retour, sous drapeau neutre, et uniquement de façon individuelle, le biathlon, tout comme le ski de fond, n'a pas du tout l'envie de le faire, très loin de là.

"Pour nous c'est difficile, on a des objectifs et des plans à suivre pour les atteindre. Il faut s'entraîner et ne pas lâcher. Nous ne pouvons rien faire d'autre, un retour sur la scène internationale n'est pas de notre ressort." indique Sola dans un média Biélorusse.

"Je suis prête comme mes coéquipiers à revenir sans hymne et sans drapeau, de toute façon chacun sait d'où l'on vient. En attendant on continue de travailler et on participe à plusieurs courses en compagnie des Russes.

Malgré tout je continue de croire à une participation aux JO, c'est mon rêve, celui de tous les athlètes" ajoute t'elle.

Hanna Sola, qui échange assez souvent avec des biathlètes étrangères, aimerait que l'avis des athlètes soit pris en compte mais malheureusement, par peur d'être montré du doigt par la "bienpensance", personne ne veut parler.

"Les personnes à l'étranger avec qui j'ai des relations ont hâte de nous revoir en coupe du monde. Je parle par exemple d'athlètes de haut niveau comme Dorothea Wierer et Ingrid Tandrevold, beaucoup me soutiennent.

Probablement, tout le monde ne veut pas prendre position publiquement sur cette question. Chacun poursuit ses propres intérêts.

Je dois aussi dire que c'est super de voir des personnalités comme Martin Fourcade se prononcer en faveur de notre retour, c'est un facteur de soutien humain. Cela nous aide à garder la motivation et l'espoir."