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La victoire de la patience

Johannes Kuehn, âgé de 30 ans, n'a plus rien d'un espoir de la discipline. Avec ses 109 départs en coupe du monde, et déjà une première apparition sur le circuit en 2013, l'Allemand a eu le temps pour apprendre le métier.

Longtemps barré par Schempp, Peiffer, Lesser et les autres, il fait la navette entre l'IBU Cup (circuit B) et la coupe du monde où il va obtenir une 5e place en 2018, une 2e en 2019 et une 3e en 2020.

Malheureusement pour lui, il a toujours manqué de régularité et ses performances sont souvent restées sans lendemain. Voilà pourquoi il débute encore une fois cet hiver 2022 à Idre, en IBU Cup.

Classé deux fois 4e, puis une fois 3e, il regagne sa place pour la coupe du monde et vient prendre deux belles 12e et 14e places à Östersund, preuve de sa forme actuelle.

Et ce matin Johannes Kuehn va tout simplement réussir la course de sa vie. Parti très fort avec son dossard N°9, il débute avec un tir parfait couché, une faute debout, et ensuite une dernière boucle du tonnerre.

Le trentenaire Allemand, très puissant, vole sur la piste d'Hochfilzen et va boucler son sprint avec le meilleur temps de ski, c'est dire, et surtout sa première victoire en carrière.

Un succès, très attendu dans son équipe, qui va fortement rebooster la Mannschaft pour les semaines à venir, un succès qui fait du bien à la discipline dominée très souvent par les Norvégiens et les Français.

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Ponsiluoma et Smolski sur le podium

Classé 79e et 11e sur les deux sprints disputés chez lui à Östersund, le champion du monde de la discipline Martin Ponsiluoma a remis les pendules à l'heure.

Tout comme Johannes Kuehn, le Suédois va boucler sa course avec un 9/10 au tir et terminer cette épreuve en trombe avec le 5e temps sur les skis. Il s'agit du 5e podium de sa carrière.

La grosse cote, voire très grosse cote du jour, nous arrive tout droit de Biélorussie avec Anton Smolski. Le nouveau petit ami de Dzinara Alimbekava, à l'origine d'une affaire de coeur qui secoue l'équipe féminine, va réaliser la course parfaite.

Avec un 10/10 au tir, assez rare au cours de ce sprint disputé avec pas mal de vent, et une vitesse de ski plus que correcte, ce biathlète de 24 ans, termine troisième et fête son premier podium.

Smolski en profite pour pulvériser son meilleur résultat en carrière, une 14e place en 2020, sur la poursuite de Kontiolahti.

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Les deux grandes nations battues

Au moment de faire les photos du podium, on remarque très vite l'absence des Norvégiens et des Français ce qui était devenu plutôt rare dans le monde du biathlon masculin.

Comme quoi le niveau est élevé en cette saison olympique, comme quoi, on le savait, il ne faut pas faire beaucoup d'erreurs pour se retrouver un peu derrière.

Tarjei Boe, 5e, sera le seul représentant de son équipe, qui prend une claque, présent dans le Top 15 de ce sprint.

Heureusement côté Tricolore le tableau est meilleur avec Emilien Jacquelin 6e à 23sec avec un 9/10 et un Quentin Fillon Maillet 7e à 24sec malgré deux erreurs. Voilà un duo qui pourra jouer la gagne sur la poursuite.

Fabien Claude se classe 15e à 51sec avec un 8/10, Simon Desthieux 24e à 1min avec un 7/10, Antonin Guigonnat 33e à 1min18 avec deux fautes et Eric Perrot 45e à 1min38 avec également deux erreurs.

Nos biathlètes ont tous montré de bonnes choses sur les skis, il leur a manqué la précision pour penser au podium et à la victoire.

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A noter encore la belle course des Russes avec Loginov 4e et Latypov 10e. La 16e place de Christiansen qui conserve pour un petit point la tête du général devant Samuelsson, 14e de la course.

Johannes Boe, seulement 29e, et Sturla Holm Laegreid, 20e avec des erreurs inhabituelles au tir, ne sont pour le moment pas au niveau de l'an passé, pas loin d'une période de doute.

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Le classement complet ICI

Les classements de la coupe du monde ICI