Iga Swiatek reine du gazon

Pour certains, 2025 restera une saison « incomplète » avec un seul Grand Chelem au compteur ou aucun. Pour Iga Swiatek, c’est tout simplement la plus belle de sa carrière. Et la Polonaise n’a pas l’intention de s’en excuser.

Dans une longue interview accordée au Guardian, elle pose les choses sans détour : « Si on me disait de ne garder qu’un titre de toute ma carrière, je choisirais Wimbledon sans hésiter. »

Venant d’une joueuse qui règne sur la terre battue depuis quatre ans, la phrase a de quoi surprendre. Elle a pourtant une explication limpide.

« Personne ne m’attendait là-bas cette année. Moi la première. Je pensais honnêtement avoir besoin de deux ou trois saisons supplémentaires pour vraiment comprendre le gazon. Et puis… tout s’est aligné.

On a bossé comme des fous avant le tournoi pour changer des schémas que je n’osais pas tenter avant. Jour après jour, je sentais que ça rentrait. J’ai saisi l’occasion. »

Le souvenir de la finale reste gravé : 6-0 6-0 contre Amanda Anisimova. Un score qui a fait jaser, presque gêné certains observateurs. Świątek, elle, hausse les épaules.

« Je n’ai jamais pensé à ce que les gens pouvaient dire de l’extérieur. C’était une finale de Wimbledon, je ne voulais rien lâcher.

Après coup, on m’a demandé si je n’aurais pas dû laisser Amanda prendre un jeu… Franchement, non. »

« On a dit qu’elle était stressée. Moi aussi, j’étais morte de trouille. Jouer sur ce Centre Court en finale, c’est irréel. Mais j’ai tenu. Et ça prouve une chose : le tennis, à ce niveau, c’est 80 % dans la tête. »

À 24 ans, avec six Majeurs au compteur, Świątek regarde déjà plus loin.

Et elle a décidé de changer de méthode : en 2026, elle jouera moins.« Je vais probablement zapper quelques tournois où je ne me sens pas à 100 %, explique-t-elle.

Ces semaines-là, je les passerai à m’entraîner, à travailler la technique, à automatiser les bons gestes.

Je pense que ça me rendra plus solide sous pression et que je serai plus fraîche pour les grands rendez-vous. »

L’objectif reste le même : redevenir la patronne incontestée, sur toutes les surfaces, et continuer à empiler les Grands Chelems.

Mais cette fois, elle veut le faire à sa manière : moins de bruit, plus de fondations.

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