Troisième après la première manche, Tanguy Nef sentais le podium à portée de spatule, ce qui serait une première, après quinze places dans le Top 10.
« J’étais assez nerveux », avoue-t-il, sans détour. « Je n’ai pas toujours réussi à contrôler mes pensées. »
En deuxième manche, il livre une descente propre, solide, mais on sent qu’il y a encore une petite réserve.
« Dans le mur, j’ai un peu relâché la pression », reconnaît-il. Il dira plus tard qu’il skiait à « 90 % de risque ».
100 %, c’était peut-être le ticket pour le podium… ou la sortie de piste.
Regrette-t-il de ne pas avoir tout lâché ? « Non. J’ai trop chuté par le passé quand j’essayais de forcer. Trop de risques, ce n’est jamais la solution. »
« Je ne suis pas Marcel Hirscher », sourit-il.
« Lui, à la fin de sa première carrière, il mettait le feu en deuxième manche parce qu’il avait déjà huit gros globes et des centaines de podiums dans les jambes. Moi, je construis encore. »
Au final, il termine quatrième. « Le podium, je l’avais dans les jambes », lâche-t-il, presque philosophe. « Mais pas encore dans la tête. »