Simon Kaiser, l'atypique du biathlon allemand
Un parcours et une personnalité originale
Âgé de 25 ans, Simon Kaiser, un des rares espoirs du biathlon allemand, a fait ses débuts en Coupe du monde en décembre dernier à Hochfilzen. Il compte désormais 10 départs au plus haut niveau avec une 25e place comme meilleur résultat.
Originaire de Rhénanie-Palatinat, une région sans tradition dans les sports d'hiver, Kaiser a dû quitter sa famille à 14 ans pour s’installer à Oberhof et poursuivre son rêve.
« À 14 ans, j'ai intégré un internat. C'était très difficile pour moi : nouvelles personnes, nouveaux amis, je laissais mes parents à la maison, et surtout le week-end, je devais rentrer en train, un trajet de sept heures chaque week-end. »
« C'était très difficile au début, mais ensuite je me suis fait de nouveaux amis et les choses ont fini par se calmer. » indique Stefan Kaiser à l'IBU.
Inspiré par ses idoles Ole Einar Bjoerndalen et Sven Fischer, il a patiemment surmonté les défis d’un déménagement loin de chez lui tout en progressant à son rythme au niveau régional, national puis international.
En 2021 il va faire ses débuts en IBU Cup, passer plus de trois ans sur ce circuit, avant de réaliser un premier rêve : évoluer en Coupe du monde.
Kaiser, le coéquipier qui met l'ambiance
Mais l'Allemand n'est pas seulement un bon biathlète, c'est aussi le coéquipier que tout le monde aimerait avoir : drôle, facile à vivre et toujours prêt à remonter le moral avec une blague, une danse signature ou de la bonne musique.
« C'est très important de toujours avoir une bonne ambiance, et c'est là que j'interviens. J'essaie de faire quelques blagues même après la compétition, après une mauvaise compétition, et ça m'aide aussi à oublier les mauvais résultats.
En compétition, je joue du piano et de la guitare. Parfois, j'essaie même de jouer un peu avant pour ne pas être trop concentré sur la compétition toute la matinée et pouvoir se détendre.
Et parfois, le soir, c'est sympa de faire de la musique avec ses camarades », explique-t-il.
Stefan Kaiser aime tout particulièrement jouer une petite chorégraphie, apprise quelques années plus tôt à l’école.
« On était à l'internat avec les autres enfants, et ils ont fait cette danse parce qu'ils adorent Fortnite.
C'est une danse célèbre, et on la répétait beaucoup, et oui, il y a eu un moment au Canada où j'ai vu la caméra et j'ai pensé qu'il était temps de danser, et à partir de ce moment-là, c'est devenu ma chorégraphie préférée. »
Des objectifs modestes
Encore loin des meilleurs mondiaux, Stefan Kaiser n'a visiblement pas envie de mettre la charrue avant les bœufs, il refuse les objectifs chiffrés et entend se concentrer sur les points techniques.
« Ces quatre dernières années, je dirais que j'ai progressé légèrement, année après année, et que j'ai fait de petits progrès. Sur le pas de tir, c'est un peu plus difficile pour moi, c'est plutôt une expérience en dents de scie.
J'essaie d'être plus régulier et de m'entraîner beaucoup pour y parvenir, mais je pense être capable de le faire. Je l'ai démontré en début de saison passée. »