Harald Oestberg Amundsen se confie

Vainqueur de la coupe du monde de ski de fond en 2024, grâce, disons le, aux nombreuses absences de Johannes Klaebo, Harald Amundsen fait partie des tout meilleurs spécialistes mondiaux.

Âgé de 27 ans, il reste sur un titre de champion du monde en relais et deux médailles de bronzes individuelles (10 km et skiathlon) remportées devant ses dizaines de milliers de fans, à Trondheim.

« Quand je suis rentré chez moi à Asker après la saison, je me suis senti complètement vidé. Je passe les premiers jours à fixer les murs de mon appart.

Après un an d’efforts intenses, le vide est brutal. Le printemps arrive, je pars en vacances, je vois des amis, je m’amuse. Mais parfois, la motivation s’effrite, et l’envie de m’entraîner disparaît. » avoue t'il à TV2.

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Un appareils connecté pour préparer les JO 

Après quelques semaines de vacances, Amundsen a finalement retrouvé son feu intérieur, les yeux fixés sur les Jeux olympiques de Milan-Cortina 2026, où il rêve d’une médaille d’or individuelle, le seul titre qui manque à son palmarès.

Pour y parvenir, il peaufine sa préparation avec une approche moderne, mais équilibrée.

Il montre fièrement une bague Oura à son doigt, un gadget connecté qui traque plus de 30 données biométriques différentes, comme son sommeil, sa fréquence cardiaque, son stress ou son état de fatigue.

« Ça m’aide à savoir quand pousser ou me reposer, surtout avec des volumes d’entraînement plus élevés », explique-t-il.

Inspiré par son coéquipier Jan Thomas Jenssen, il a testé cet outil cet été lors d’un stage en altitude dans les Pyrénées, loin de son équipe.

Comme Johannes Høsfløt Klæbo, qui utilise une montre Whoop pour optimiser ses performances, Amundsen explore ces technologies avec curiosité, mais sans obsession.

L’équipement ne fait pas tout

« On voit des athlètes se perdre dans les détails, compter chaque glucide, analyser chaque minute de sommeil. Les meilleurs, eux, savent lâcher prise.

Un bon entraînement, c’est quelques séances de qualité par semaine : une longue sortie, des sessions légères, un peu de muscu. Pas besoin de s’encombrer l’esprit. »

Amundsen termine en mettant aussi en garde les plus jeunes :

« Les gadgets, c’est fun, mais ça ne remplace pas le travail. Avant une course, je laisse ma bague de côté. Il faut garder les pieds sur terre et ne pas laisser la technologie prendre le dessus et possiblement nous influencer négativement. »