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Une concurrence féroce
En tant que fan de biathlon, spécialistes pour certains, vous connaissez la situation au sein de l'équipe de Norvège, qui possède six places en coupe du monde, mais une dizaine d'athlètes capables de jouer le podium, une vingtaine capables de rentrer dans le Top 30.
"C'est la première fois dans l'histoire que nous possédons un tel niveau, deux équipes si fortes" explique Ole Einar Bjoerndalen, la légende.
"Pour la nation c'est vraiment positif mais pour les athlètes ce sont des situations de stress, ce n'est pas facile à vivre." explique Vetle Christiansen, qui avait cédé sa place à Johan Olav Botn, à Oberhof, avant de la récupérer et de gagner.
"Nous avons une superbe équipe réserve, qui progresse beaucoup, fait des podiums en coupe du monde, mais pas un n'aura la chance de participer aux mondiaux. Alors qu'ils seraient N°1 dans toutes les autres nations." indique Johannes Boe.
Un biathlète comme Vebjoern Soerum, deux podiums cet hiver en coupe du monde, en seulement quelques courses. Un Johan Olav Botn, phénoménal sur les skis, qui écrase le circuit IBU Cup ne seront pas aux mondiaux.
Sportivement c'est triste de se priver de garçons capables de jouer les médailles. (suite sous la photo)
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24.01.2024, Brezno-Osrblie: Johan-Olav Botn (NOR), Vebjoern Soerum (NOR), Martin Uldal (NOR)
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Difficile à vivre
"Cette concurrence, c'est une joie mêlée d'horreur. C’est une force folle au niveau du relais et de l’équipe en général. Mais le revers de la médaille, c’est que l’on voit à quel point nos biathlètes s’entraînent dur, à quel point ils sont devenus bons.
Quand vous voulez vous même rester le N°1 mais que vous avez aussi d'autres N°1 autour de vous c'est compliqué.
Il faut parfois se contenter d'une 5e place et aujourd'hui chaque petit détail compte car c'est la seule chose qui peut vous faire battre le reste de l'équipe." poursuit Johannes Boe.
Même Tarjei Boe, qui en a vu de toutes les couleurs dans sa carrière, souligne la difficulté de la situation actuelle, tout en mettant en garde le groupe.
"Maintenant, c'est extrêmement dur. Nous plaisantons beaucoup sur le fait que ce sont nos coéquipiers que nous devons battre, mais c'est toujours vrai. Aux mondiaux, il n'y aura que trois médailles sur chaque course, mais nous sommes six.
C’est une force, certes, mais elle ne doit pas nous amener à nous détruire les uns les autres et à brûler la poudre avant que cela compte vraiment." explique t'il à TV2.
Pour conclure, Vetle Christiansen voit tout cela comme un possible avantage pour les biathlètes des autres nations.
"On a presque du surperformer durant le mois de janvier pour obtenir notre place à Nove Mesto, l'écart pourrait se réduire avec ceux qui n'ont pas eu besoin de pousser trop fort."
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