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Girardelli et Wörndl haussent le ton

Comme chaque année à la même époque, certains journalistes et quelques skieurs haussent le ton sur l'idée d'organiser des courses de ski fin octobre et début novembre au nom de l'écologie ou de la durabilité.

"Pourquoi doit on skier lorsque les gens se promènent encore en t-shirt ?" indiquait Lara Gut Behrami. "Est ce logique de skier lorsqu'il fait si chaud ?" ajoute Mikaela Shiffrin. 

Des propos qui peuvent s'entendre mais fin octobre à 3000m, pas grand monde ne sera en t-shirt ou en maillot de bain.

Et on rappelle aussi que tous ces "sportifs hiver", à quelques exceptions près, sont les premiers à prendre l'avion pour rejoindre les Maldives, les Seychelles, Dubaï, l'île Maurice ou le Mexique, un choix que l'on respecte, pour leurs vacances.

Savoir aussi, c'est important, que ces skieurs sont rémunérés en bonne partie par les industriels du ski, les mêmes qui ont besoin d'avoir des courses tôt dans la saison.

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Shiffrin et Gut Behrami habillées pour l'hiver

Ces propos tenus par des stars de la discipline agacent beaucoup dans le milieu économique du ski, à l'image de la légende Marc Girardelli et de l'Allemand Franck Wörndl (ancien champion du monde).

"Les idoles comme Shiffrin et Gut-Behrami devraient enfin arrêter de scier la branche, sur lesquels ils sont eux-mêmes assis 

Je peux assurer à Mikaela Shiffrin que la neige est produite à Sölden avec une technologie hautement respectueuse de l'environnement. Et inversement Lara Gut ne doit pas oublier que l'Open d'Australie de tennis suscite également un grand intérêt en Europe, même si ce tournoi se déroule en plein hiver.

"Il n'y a donc aucune raison pour que les téléspectateurs ne veuillent pas regarder les retransmissions de ski lorsque les températures sont plus élevées." explique Girardelli sur le site du Blick.

 

"Je reviens juste du supermarché et les cadeaux de Noël sont proposés à la caisse deux mois avant Noël. Pour la même raison, l'industrie du ski a besoin que la Coupe du monde démarre à la fin de l'automne. Il faut que les courses donnent de l'appétit pour l'hiver.

Le début anticipé de la Coupe du monde à Sölden est extrêmement important pour la branche et l'industrie des sports d'hiver. Chaque année, nous constatons que les ventes de skis, de combinaisons de ski et de gants ne reprennent vraiment qu'au lendemain de la course de Sölden." 

On nous parle aussi de faire des courses au printemps mais ce serait pire, dans le passé, il fallait saupoudrer d'innombrables tonnes de sel dans la neige pour sauver les pistes.

Et la plupart des scientifiques s’accordent à dire que le sel peut provoquer des brûlures chimiques sur les plantes." ajoute Franck Wörndl.

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Stop au ski bashing

Franck Wörndl, comme toutes les personnes évéillées, est également fatigué par le ski bashing ou le montagne bashing, triste campagne portée par de nombreux médias, qui tend à faire croire que les activités hivernales sont responsables du changement climatique, alors qu'elles en sont les victimes !

"La génération actuelle de skieurs parle trop de durabilité. Quand je pense, par exemple, aux dommages énormes causés par l'environnement depuis quelques années avec les milliers de chars qui se font la guerre et les milliers missiles qui explosent chaque jour, évoquer le ski c'est juste ridicule."

En sachant que l'Amérique, l'Asie, l'Inde, la Chine, la Russie, le Brésil, le Moyen Orient et l'Afrique se foutent complètement de l'écologie, montré du doigt l'industrie du ski ou, pire, les skieurs, comme responsables du changement climatique c'est évidemment du grand n'importe quoi.

On terminera en disant que le monde du ski doit bien évidemment faire des efforts pour la planète (beaucoup le font déjà) mais en aucun cas il ne pourra changer quoi que ce soit au niveau du climat.