Insultes et indécision
Marius Lindvik, sacré champion du monde à Trondheim, malgré le scandale des combinaisons manipulées par le staff norvégien, était présent le week-end dernier à Courchevel pour le Grand Prix d'été.
Visiblement en forme, il a remporté le premier concours avant de renoncer au second, suite à une suspension temporaire annoncée, en pleine compétition, par la commission éthique de la FIS.
Depuis, Lindvik a reçu de nombreux messages de haine sur les réseaux sociaux, certains très violents, alors que son implication dans le scandale des Mondiaux n'a jamais été démontrée.
Résultat : il restera à la maison cette semaine, tout comme Johann Andre Forfang, au lieu de se rendre à Wisla, en Pologne.
Une ambiance un peu tendue
En Pologne, les fans de saut à ski sont de vrais passionnés et les Norvégiens ne sont plus vraiment leurs chouchous.
Arkadiusz Dudziak, journaliste de WP SportoweFakty, explique que le scandale qui a éclaté juste avant les Championnats du monde de ski à Trondheim a laissé des traces.
« Les athlètes norvégiens ont perdu de leur aura ici, depuis le scandale ils sont nettement moins populaires, mais les fans ne lanceront pas de tomates », confie-t-il.
De son côté, Jan-Erik Aalbu, le directeur du saut norvégien, reste zen.
« On y va pour sauter, point barre. On sait que la confiance en a pris un coup après les Mondiaux, mais on bosse pour la regagner. Si certains fans polonais sont grognons, eh bien, tant pis, on fera avec », lance-t-il, pragmatique.
Le mot de la fin sera pour Jakub Kot, ancien sauteur devenu consultant, qui ajoute avec raison :
« La Fédération internationale de ski (FIS) doit trancher et mettre un point final à ce scandale. Ça n’a que trop duré », soupire-t-il.