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Jasmine Paolini après sa victoire contre Mirra Andreeva en demi finale

50e mondiale il y a tout juste douze mois, 30e en début d'année, l'Italienne est en train de vivre une année 2024 complètement dingue. Finaliste surprise de ce Roland Garros, Jasmine Paolini sera au pire 7e mondiale lundi prochain.

Toujours souriante, heureuse de pratiquer son sport, elle prouve aussi à tout le monde que l'on peut réussir des sacrées performances sans forcément mesurer plus d'1m.75.

"Je n'ai pas d'arme secrète, j'aimerais être plus grande, car je pourrais mieux servir, mais je pense que j'accepte très bien tout ce qui a à voir avec mon corps.

Oui je suis petite, je sais, mais nous essayons de ne pas en faire un problème, nous cherchons donc à faire quelque chose de différent pour améliorer d'autres aspects de mon jeu.

Depuis la mi-juillet 2023, j'ai commencé à mieux jouer et à être plus constante. Petit à petit, match après match, je suis devenu plus convaincue que je pouvais jouer à un niveau supérieur.

Cela a été tout un processus, ce n'est pas comme si j'avais soudainement changé quelque chose, la différence est que maintenant j'entre sur le terrain et je vois que j'ai une chance de gagner chaque match.

Mais avant, quand je jouais contre les meilleures, je pensais qu'il me fallait un miracle pour gagner. Je peux même vous dire que j’ai perdu des matches avant même de les jouer.

Ce soir je suis vraiment heureuse. Oui, c'est un super feeling d'être en finale d'un Grand Chelem. Cela me semblait quelque chose d'impossible à vivre, mais c'est pourtant la réalité...

Je rêvais de devenir pro, mais pas d'être numéro 1 ou gagnante d'un tournoi du Grand Chelem. Jamais. Ni même d'être dans le top 10 (elle sera 7e au prochain classement WTA).

Mais j'espérais, sans trop vraiment y croire. Puis, étape par étape, pas à pas, j'ai commencé à croire en moi sans me projeter trop loin.

C'est pour ça que je trouvais surprenant les interviews de Novak Djokovic, lorsqu'il était enfant, qui déclarait vouloir être numéro un mondial et gagner Wimbledon.

Je regardais ça, et je trouvais incroyable qu'on puisse rêver de ça en étant enfant.

Pareil pour Jannik Sinner, à 15 ans, qui disait que son rêve était d'être numéro un mondial. Je suis très heureuse, mais je suis une personne différente, je pense. »

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