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Un super président 

Urs Lehmann, sacré champion du monde de descente en 1993, a pris la tête de Swiss Ski en 2008. Depuis il a énormément travaillé, sur toutes les disciplines, en mettant progressivement en place des structures de très haut niveau.

Il faudra quelques années pour que les résultats arrivent mais aujourd'hui la Suisse est devenue la nation N°1 en ski alpin en s'appuyant sur des stars et sur une relève très dense et prometteuse.

Urs Lehmann n'entend pas s'arrêter en si bon chemin et il espère bien voir également les disciplines nordiques et le biathlon apporter d'autre succès. Sans langue de bois, il vient de dresser le bilan de l'hiver écoulé.

"Je suis très heureux de l’évolution en biathlon. Nous avons obtenu quatre podiums et plusieurs autres places dans le top 10, notamment grâce à des athlètes encore très jeunes. Dans le classement U25, Niklas Hartweg a terminé premier et Sebastian Stalder troisième.

Nous avons procédé à différents ajustements au sein de l’équipe de biathlon en amont de la saison dernière et avons, par exemple, fait appel à Kein Einaste, un entraîneur spécialisé en ski de fond.

L’évolution me rend confiant dans l’optique des Mondiaux 2025 à Lenzerheide. L’objectif est que nous ayons le potentiel de remporter des médailles à cette occasion. Et nous sommes sur la bonne voie.

En revanche, je ne suis pas satisfait de nos résultats en saut à ski. Il y a certes eu quelques lueurs d’espoir en fin de saison. Mais dans l’ensemble, c’était trop peu. Nous devons procéder à une analyse autocritique.

En ski de fond, Nadine Fähndrich s’est hissée au rang de meilleure fondeuse suisse avec ses trois victoires en Coupe du monde, mais ses succès ne doivent pas nous aveugler.

Nous avons aussi quelques jeunes athlètes prometteurs comme Valerio Grond ou Janik Riebli, en revanche les athlètes d’expérience, en particulier du côté masculin, n’ont pas été à la hauteur de nos attentes."

Nous voulons que ces deux disciplines retrouvent leur place; celle que l’on est en droit d’attendre d’elles. Ces dernières décennies, nous avions toujours des athlètes capables d’évoluer au sommet de la hiérarchie mondiale. Ce n’est plus le cas actuellement.

Ce qui est essentiel pour nous dans le domaine nordique, c’est la gestion de la diversité, qui fonctionne parfaitement en ski alpin depuis plusieurs décennies.

En saut à ski, nous soutenons désormais sérieusement l’équipe féminine. Il y a deux ans, aux Mondiaux de ski nordique, j’ai constaté que nous n’étions pas représentés dans un tiers des compétitions, en particulier au moment de jouer les médailles chez les femmes.

En saut à ski féminin et en combiné nordique, nous avons désormais quelques athlètes prometteuses et prometteurs que nous devons développer patiemment et amener petit à petit vers la Coupe du monde. Nous avons donc encore quelques devoirs au niveau du ski nordique."