Dans la série « Resan mot OS » (« Voyage vers les Jeux olympiques ») diffusée par SVT, la star suédoise du ski de fond se confie sur les Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022, marqués par la pandémie et par ses propres effondrements physiques et mentaux.
Arrivée en Chine comme l’une des grandes favorites, capable de défier Therese Johaug, Karlsson a vécu un véritable calvaire.
Plusieurs malaises lors des premières courses ont conduit le médecin de l’équipe nationale à l’écarter de la dernière épreuve, le 30 km libre.
« Je ne me sentais pas vraiment bien à ce moment-là. J’avais juste envie de partir de là », confie-t-elle aujourd’hui.
« Je me souviens d’avoir ressenti un profond malaise intérieur. Ce n’est généralement pas une bonne combinaison pour performer », ajoute la fondeuse de 26 ans, qui regarde aujourd’hui des images d’elle-même à Pékin en murmurant : « Pauvre fille ».
Le contexte covid a amplifié le drame
Tests quotidiens, isolement strict, absence de public : tout l’aspect festif du sport avait disparu. « On avait l’impression d’être un produit, un simple outil pour produire un résultat. Ça devient trop sérieux, et ça ne me convient pas », explique Karlsson.
À son retour en Suède, elle était « complètement épuisée mentalement » et même déçue par son sport bien-aimé.
Elle n’a pas regardé une seule de ses courses pendant des mois et a envisagé de rendre sa médaille de bronze décrochée au relais, tant elle se sentait coupable de sa prestation.
Malgré tout, Pékin lui a servi de leçon. Depuis, Frida Karlsson a changé son approche : un programme d’entraînement plus personnel, une quête d’équilibre, et une envie retrouvée de profiter du ski plutôt que de subir la pression.