...
Emilien Jacquelin et Anaïs Chevalier-Bouchet réagissent au micro d’Eurosport :
Anaïs, merci d’être avec nous. Vous vous êtes lancée lapremière, dites-nous ce que vous avez ressenti et comment vous avez vécu les relais ? Cela a dû êtreinterminable j’imagine.
Anaïs Chevalier-Bouchet : "Oui, J’avais beaucoup de stress. Je ne suis pas quelqu’un qui est trèsstressé en général, mais là aujourd’hui je n’étais pas très bien…C’était la première course, et première course sur ce stade, finalement on n’a jamais couru, on ne connaissait pas trop la piste à haute vitesse et le pas de tir …
Je n’étais pas très fière de ce que j’ai fait, c’était pas une très bonne course. Même si ce n’est pas une super entrée en matière, la magie des relais c’est que ça se court à4 et la fin est belle cette fois ! Mais voilà, j’ai un peu porté le poids de lancer ce relais."
Emilien, c’est votre première médaille olympique, quelle est votre ressentie ? Elle doit avoir une saveur particulière car elle vient de lancer cette quinzaine de façon plutôt positive.
"Exactement, c’est une première médaille olympique par équipe, ça me tenait vraiment à cœur. J’étais déjà très heureux de faire partie de ce relais mixte, et pouvoir lancer cette quinzaine avec une médaille, c’est juste parfait pour ma part.
Je pense que ma course a été à mon image : on va dire que les trois-quarts étaient parfaits, sur la fin du tir debout, je me suis compliquél a vie, mais l’essentiel c’est la médaille, je vais essayer de prendre tout ce qui est positif que je peux tirer de cette course, pour être plus performant pour les prochaines échéances."
Justement racontez-nous ce qui s’est passé sur ce tir debout, on vous a vu, et notre consultant Loïs Habert nous disait « il avait le visage qui nous a inquiété un petit peu », parce qu’on sentait que vous n’y arriviez pas. Dites-nous ce qui s’est passé, est-ce que c’est le froid et le vent qui vous ont perturbé ?
Emilien Jacquelin : "On va dire que c’est le vent indirectement qui m’a perturbé. Lorsque je suis arrivé sur le pas de tir, il y avait pas mal de vent sur mes premières balles, je me suis vraiment accroché pour tirer les trois premières.
Et d’ailleurs le vent s’est atténué et je n’ai pas réussi à tirer des choses avec du naturel, et je suis resté sur ce mode très crispé et bridé, donc je rate les deux dernières. C’est vrai que je me suis compliqué la tâche avec des gants qui sont un peu plus épais que d’habitude, pour contrer le froid, et un peu moins de dextérité.
C’est vrai que j’ai pas mal galéré déjàà mettre les pioches dans ma carabine, malheureusement je ne les ai même pas mises au fond de lacible. Après la chance que j’ai à ce moment-là de la course, c’est que les équipes derrières utilisent aussi les pioches, finalement ça a permis de rester dans le match.
D’un côté je suis frustré de ce tir debout mais ce serait dommage de ne pas voir tout le positif qu'a engendré ce relais, avec la médaille. Je n'ai pas envie de rester sur ce point négatif parce que tout le reste de la course a été bon."
...
Suite sous la photo
...
On a vu les italiens et les italiennes qui menaient la course mais finalement ne pas être sur le podium, et les norvégiens avec notamment les frères Boe très forts sur la fin - ce dernier sprint, qui est incroyable de Johannes Boe face à Quentin Fillon Maillet.
Anaïs Chevalier-Bouchet : "C’était en même temps un peu stressant pour nous quand même, de ne plus rien faire... Les norvégiens sont forts, il n’y a pas de surprises. Contre Latypov sur un sprint, je ne sais pas si aurais mis Quentin gagnant contre lui."
Emilien Jacquelin : "Justement ce finish montre la forme de Quentin actuellement, qui est toujours sur sa spirale positive depuis le début de saison.
Comme le dit Anaïs, que ce soit Johannes Boe ou Eduard Latypov, ce sont de très bons sprinters, en voyant l’arrivée, je pensais même plus qu’on allaitfinir troisième et Quentin n’allait pas réussir à au moins grapiller une place, c’est quelque chosepositif pour lui et pour nous aussi.
Personnellement d’avoir vu cette fin de course, je pense qu’on peut en tirer pas mal d’enseignements, en tout cas sur la manière avec laquelle de se positionner et aborder le sprint final.
En tout cas l'arrivée est tellement rapide, on arrive avec beaucoup de vitesse avec un vent de dos, c’est très compliqué de venir doubler quelqu’un, je pense que celui ou celle qui sera en tête en haut de la bosse, aura plus de chances de gagner si on part de derrière."