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Curling : le Canada à la reconquête de son sport
Le curling est l’un des sports nationaux au Canada, culturellement souvent associé à ce pays. Mais à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver, qui ont débuté officiellement le 2 février dernier, la Team Canada ne se présente pas en tant que tenante du titre.
Bien au contraire, le Grand Nord Blanc a été dépassé ces dernières années dans sa discipline phare, et s’est lancé dans une opération de reconquête à l’occasion des JO de Pékin.
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Un sport en pleine « crise »
Les Jeux Olympiques de Pyeongchang en 2018 ont été vécus comme une catastrophe sportive historique pour le curling canadien. C’était la première fois depuis 1998, année où ce sport est devenu une discipline olympique, que la nation rentrait chez elle bredouille dans les épreuves par équipe chez les hommes et les femmes.
Menés par Kevin Koe, les hommes ont échoué aux portes de la finale face aux Etats-Unis (3-5), avant d’être privés du bronze de consolation par la Suisse (5-7) durant la petite finale.
Le constat a été encore pire pour les femmes. Rachel Homan et les siennes n’ont même pas pu accéder au dernier carré, ayant vécu quatre défaites durant leur neuf affrontements.
Les années qui ont suivi ont été difficiles pour le curling canadien, alors que la nation a longtemps été la plus dominante, détenant les records chez les femmes (17) et les hommes (36) du nombre de titres mondiaux.
Mais les hommes n’ont plus remporté de championnat du monde depuis 2017 (ayant échoué en finale en 2018 et 2019), et le dernier titre mondial des femmes remonte à 2018.
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Aux JO de Pyeongchang, le seul lot de consolation est venue de l’équipe mixte, formée de Kaitlyn Lawes et John Morris, qui ont survolé la compétition pour décrocher la première médaille d’or dans cette nouvelle épreuve par équipe.
Toutefois, dès l'entame de ces JO 2022, Morris n’a pas pu reconquérir son titre historique. Associé à Rachel Homan, le duo canadien n’a pas rallié le dernier carré, laissant l'Italie lui succéder en finale contre la Norvège.
Avec déjà une médaille dans les épreuves de curling qui lui file sous le nez, le Canada se concentre désormais là où il avait échoué durant l’édition précédente.
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Les anciennes stars à la rescousse
Le pays nord-américain arrive aujourd’hui aux Jeux Olympiques avec pour objectif de montrer qu’il reste au sommet de son sport fétiche, et de ne pas laisser la Suède, la Norvège ou la Suisse devenir les nouvelles forces au pouvoir.
C’est pour cette raison que l’équipe olympique de la Team Canada a rappelé certains grands noms de la discipline en renfort pour mener les troupes.
Si le duo de stars formé par Rachel Homan (32 ans) et John Morris (43 ans, médaillé d’or en double en 2018 et en équipe en 2010) n’a pas réussi à briller, d’autres gloires du passé sont encore en lice pour mener leur équipe.
Brad Gushue (41 ans) est de retour pour prendre le lead de l’équipe masculine qu’il avait menée à la victoire durant les Jeux Olympiques de 2006 et aux Championnats du monde de 2017.
Avec Gushue à sa tête, le Canada est annoncé comme favori pour décrocher l’or chez les hommes du côté des bookmakers.
Sur le site de paris sportifs Betway, sa cote est à 2.75, meilleure que celle de ses concurrents principaux, l’Angleterre (3.20) ou la Suède (4, le 11 février). Le pays scandinave était monté sur le podium olympique en 2014 (bronze) et 2018 (argent), et a remporté trois championnats du monde consécutifs.
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Du côté des femmes, la capitaine Jennifer Jones (47 ans) a déjà réussi son retour lors du premier match contre la Corée du Sud.
Elle fait son comeback après avoir remporté l’or en 2014, détrônant les doubles championnes suédoises pour permettre au Canada de revenir aux sommets olympiques 26 ans après le dernier sacre du pays chez les femmes.
Elle se présente aussi avec deux titres mondiaux dans son palmarès. Les concurrentes principales des Canadiennes sont les Suédoises menées par Anna Hasselborg.
Celle-ci pourrait même devenir la première double tenante du titre dans la discipline après sa compatriote Anette Norberg sacrée en 2006 et 2010.
La concurrence est rude, mais le Canada se présente plus motivé que jamais pour revenir au sommet d’une discipline chère à son cœur. Le suspense sera de mise durant les prochaines épreuves au programme.