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240 départs en coupe du monde

Johan Clarey, 42 ans, a pris son premier départ sur le circuit en novembre 2003, vingt ans plus tard, il faisait encore partie des meilleurs spécialistes mondiaux, preuve d'une longévité exceptionnelle.

Comme le bon vin, le skieur de Tignes s'est bonifié au fil des saisons pour devenir un ténor de la discipline. Certes il va toujours lui manquer une victoire mais avec ses 11 podiums, sa médaille olympique, sa médaille mondiale et sa longue série d'excellents résultats, il se retire avec un sacré palmarès.

Johan Clarey, qui a effectué sa dernière course aux Orres lors des championnats de France, peut regarder sa carrière avec fierté. Il repensera longtemps aux cinq podiums obtenus sur la Streif de Kitzbuehel, ou il terminera notamment 3e en 2021, 2022 et 2023.

Tout le monde me parle des Jeux Olympiques, mais moi j'ai une histoire avec Kitzbühel qui est fantastique." explique t'il à France 3.

Je pense que les meilleurs moments de ma carrière, je les ai passés à Kitzbühel. C'est vraiment un endroit que j'ai adoré.

C'était beaucoup de pression, beaucoup de tension, ce sont des moments très difficiles mais avec beaucoup de bonheur aussi.

J'ai tout vécu sur cette piste : les chutes, les désillusions et les super bons moments, donc c'est un endroit qui aura marqué ma carrière et ma vie, c'est sûr."

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Johan Clarey c'est aussi un titre de vice champion olympique de descente remporté en 2022 lors des JO de Pékin, juste derrière le plus grand spécialiste de la décennie.

"En gagnante cette médaille d'argent, j'ai changé de dimension sur plein de choses. C'est la médaille qui a fait toute la différence sur ma notoriété hors ski. Je pense que c'était une récompense fantastique pour toute ma carrière.

Quand on ne l'a pas, on ne se rend pas compte de ce que c'est et de la différence que ça fait.

En plus, c'est une médaille olympique en descente derrière l'un des plus grands descendeurs de ces dernières années : Beat Feuz. Il ne m'a pas manqué grand chose pour avoir l'or mais cette médaille d'argent, elle valait clairement de l'or pour moi."

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Sa carrière aurait été plus belle avec une ou plusieurs victoires mais Johan Clarey, avec le recul et la sagesse de l'expérience, ne regrette rien.

"J'ai 11 podiums, mais j'ai 31 "top 5". Je n'ai pas eu beaucoup de réussite là non plus parce que 31 "top 5", c'est beaucoup pour seulement 11 podiums. Les gens ont tendance aussi à oublier qu'une carrière, ce n'est pas que les podiums.

Je n'ai pas eu la réussite, honnêtement. Si j'avais une victoire de plus à mon palmarès, est-ce que ça changerait la trace que je laisse ? Je ne crois pas.

Donc, avec le recul, c'est une déception mais pas tant que cela, je suis quand même fier de tout ce que j'ai fait.

Ce n'est pas comme avoir fait des résultats à 25 ans qui vous tombent dessus. Moi j'ai eu beaucoup de blessures, j'ai eu des moments de galère incroyables et mes 5 dernières années, ce sont les 5 meilleures années de ma carrière, donc c'est top."