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Biathlon - Mondiaux Oberhof - 20km hommes

 

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Le podium

Médaille d'or : Johannes Boe 🇳🇴

Médaille d'argent : Sturla Holm Laegreid 🇳🇴

Médaille de bronze : Sebastian Samuelsson 🇸🇪

 

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Or concours et or normes

Après sa double démonstration gagnante sur le sprint et la poursuite, on avait tenté mardi de comprendre, d'expliquer pourquoi Johannes Boe dominait si fortement le biathlon mondial.

On se disait aussi, après-tout, que ce 20km, course indécise, qui ne pardonne pas l'imprécision, était une occasion idéale pour ses rivaux. Une rare occasion de venir ramasser quelques miettes.

Et le début de ce 20km va effectivement débuter dans ce sens avec le Norvégien qui manque d'entrée une balle sur son tir couché. Il écope d'une minute de pénalité mais sur la piste, aujourd'hui recouverte d'une neige molle, lourde et humide, il impressionne déjà.

Pendant ce temps l'incroyable, le fidèle dauphin Sturla Holm Laegreid, un Quentin Fillon Maillet avec une précision retrouvé et un Sebastian Samuelsson rassuré par sa médaille en poursuite en profitent pour se mettre en évidence.

Nous suivons avec intérêt la performance du Jurassien venu claquer un 5/5, puis un 10/10, puis un 15/15 au tir avant de manquer sa toute dernière balle. Les regrets, à cet instant sont immenses car on l'imagine avoir manqué le titre en raison de cette seule erreur.

QFM repart sans doute déçu et énervé pour sa dernière boucle mais évidemment il va tout donner pour rester sur le podium, qui semble alors bien accroché. Malheureusement pour lui le scénario sera tout autre.

Sturla Holm Laegreid, qui va lui aussi manquer sa dernière balle, skiera plus vite que le Français, tout comme Sebastian Samuelsson. Quant au patron, en pleine démonstration, il va tout simplement venir chercher un 16e titre mondial, malgré deux minutes de pénalité.

Le roi Johannes Boe, époustouflant sur les skis, caressait la neige pendant que les autres, les humains, restaient enfoncés dans la profonde d'Oberhof. Une démonstration fabuleuse qui lui permet de s'imposer avec 1min10 d'avance sur Laegreid, 1min11 sur Samuelsson.

Tenez vous bien, accrochez vos ceintures, faites une capture d'écran, Johannes Boe colle 1min46 à Finello sur le skis (le Franco Suisse), 2min à Ponsiluoma et Samuelsson, 2min17 à Laegreid, 2min35 à Fillon Maillet, et déjà 3min à Doll.

F.Claude perd 4min20 et Emilien Jacquelin 5min30, le Norvégien, en mode professeur, a transformé tous les autres en débutants !

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Une dernière balle qui coûte la médaille ?

On ne le saura jamais car, on l'a dit, Laegreid a fait la même bévue, Samuelsson en rate une également, mais ce soir Quentin Fillon Maillet va sans doute ruminer longtemps cette ultime cible un peu baclée. 

Il termine ce 20km au 4e rang à 1min30, à 20sec du podium et battu par plus fort que lui. Sa performance est évidemment excellente mais aux mondiaux, seule la médaille compte, surtout pour un champion olympique de sa trempe.

Au niveau des temps de ski il termine 7e, toujours assez loin de son niveau de l'an dernier. Une chose est certaine on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir tout donné, de ne pas avoir tout donné.

Comme d'habitude, il a fait honneur à son maillot et surtout il sauve encore une fois la maison France, en naufrage complet sur ce 20km. 

Soulignons et saluons tout de même la belle 5e place de Benedikt Doll et l'excellent 6e rang du jeune Suisse Niklas Hartweg, un biathlète possédant un énorme potentiel. Tarjei Boe termine 7e, Vetle Sjastad Christiansen 10e.

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Un naufrage Tricolore

Oui Quentin Fillon Maillet est passé près de la médaille, oui QFM a fait une belle course mais ou est passé cette équipe de France qui se veut et se dit la deuxième meilleure nation mondiale derrière la Norvège.

Aujourd'hui, après un sprint et une poursuite passable, le bilan du groupe masculin ressemble à un désastre jamais vu depuis une douzaine d'années. 

Emilien Jacquelin, qui avait déjà sauté une étape de coupe du monde pour préparer les mondiaux, avant de zapper la poursuite pour se réserver pour le 20km, termine très loin au 36e rang à 6min24 du vainqueur.

Fabien Claude, qui affiche lui aussi de grandes ambitions, arrive exactement dans le même temps, à des années lumières des meilleurs. Pour Antonin Guigonnat c'est encore pire avec un 52e rang à 8min.

Eric Perrot s'en sort un peu mieux avec une 31e place à 5min50, pendant que Oscar Lombardot cède lui aussi près de 8min. 

Après course les Tricolores, venus à l'interview, ont tous évoqué des soucis de glisse.

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Heureusement les mondiaux ne sont pas terminés, il restera le relais mixte et le relais masculin pour gagner, plus facilement, une ou deux médailles, et le mass-start de dimanche pour sauver le bilan individuel.

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Le classement complet ICI