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Savoir apprécier

Quand on aime le biathlon, quand on dit être tombé sous le charme de la discipline grâce à l'engouement né des années Martin Fourcade, on ne vient pas dénigrer un champion de la trempe de Johannes Boe.

On ne vient pas jouer les crétins et écrire des âneries sur les réseaux sociaux en évoquant, c'est trop souvent le cas en France, une hypothétique prise de produits interdits pour dominer la discipline comme il le fait.

Evidemment, et nous avons aucun doute, Johannes Boe est un athlète propre et clean et si ses démonstrations ne vous plaisent pas, passez sur le tennis ou le football, là où les scores sont souvent plus incertains.

Cette année, superbement préparé, au contraire de la saison dernière, le Norvégien est tout simplement plus fort que jamais et il n'y a absolument rien de surprenant à le faire autour de la trentaine.

Bien sûr, lorsqu'on s'est habitué au caviar avec Martin Fourcade, puis Quentin Fillon Maillet, il est difficile pour le Fan Tricolore de se contenter d'une saison, à ce jour, moins clinquante mais le sport est ainsi fait et c'est pour cela qu'on l'aime, aussi.

Et comme le soulignait Emilien Jacquelin cette semaine, il faut savoir apprécier la chance qu'on a de voir un tel talent dans le biathlon, même si c'est difficile.

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Une démonstration

Après son succès en sprint, pas grand monde n'avait de doute sur l'issue de cette poursuite qui sera pliée dès les tirs couchés. En réussissant un 10/10, Johannes Boe s'est placé au centre de la route 66.

Une route très large qui relis l'Illinois à la Californie, une route encore plus large qui faisait glisser Johannes Boe vers son 66e succès en carrière, sans même avoir besoin de skier dans la dernière boucle.

En démonstration, en mode joueur avec des tirs debout ultra rapide, le Norvégien va ensuite prendre le temps de taper dans les mains des fans sur toute la dernière boucle, avec un sourire immense.

Au sommet de son art, avec un 4e globe presque dans sa poche, il s'offre son 11e succès de l'hiver, sur 14 courses avec un 18/20 au tir et près de 40sec d'avance sur son dauphin.

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Laegreid est formidable

Encore une fois, ce formidable Sturla Laegreid, dynamite également toute concurrence et boucle sa poursuite avec un sensationnel 20/20. Ce biathlète est lui aussi phénoménal et il serait temps de l'apprécier, lui aussi, à sa juste valeur.

Derrière les deux intouchables, saluons la performance de Martin Ponsiluoma. L'ami de Hanna Oeberg, 2e du sprint, a su, pour une fois, se montrer très performant sur une poursuite.

Avec seulement deux fautes, il prend une chouette 3e place à 1min02.

Roman Rees, le meilleur Allemand, franchit la ligne au 4e rang à 1min34 et Johannes Dale, auteur d'une grosse remontée, termine 5e à déjà 2min, c'est monstrueux, de son coéquipier.

Vetle Christiansen complète la nouvelle mainmise Norvégienne avec un joli 6e rang, juste devant les deux espoirs Suisses, une nouvelle fois épatant, Niklas Hartweg et Sebastian Stalder.

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Déconfiture Tricolore

Pas très bien placés après le sprint, surtout en terme d'écart, à l'exception d'Emilien Jacquelin, les biathlètes Français sont passés à côté de cette poursuite. Trop imprécis au tir, tous vont perdre gros dès les passages au couché.

Et cela ne s'arranager pas au fil de la course avec un bilan final bien décevant, qui tombe bien mal, sur cette dernière course avant les mondiaux.

Quentin Fillon Maillet, 4 fautes, se classe 13e à plus de 2min45, Emilien Jacquelin 14e à 3min avec 5 erreurs, Fabien Claude 23e avec 6 fautes, Oscar Lombardot 33e avec un 17/20 et Antonin Guigonnat, 8 erreurs, plonge au 47e rang.

Autant dire qu'il va falloir très vite oublier ce mauvais résultat d'ensemble et appuyer dès que possible sur le bouton "reset" afin de se mettre en mode mondiaux. 

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Suite dimanche avec un relais

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