Julien Alfred, puissance et humilité
Julien Alfred, la sprinteuse de 24 ans originaire de Sainte-Lucie, est un phénomène d’humilité et de puissance.
Un an après avoir décroché l’or sur 100 m et l’argent sur 200 m aux JO de Paris 2024, elle reste fidèle à elle-même, loin de se laisser griser par son titre de femme la plus rapide du monde.
« Honnêtement, j'ai laissé les Jeux olympiques derrière moi parce que je veux accomplir davantage », confie-t-elle à Olympics.com.
Pour Julien Alfred, sa « puissance est son super pouvoir ».
Elle explique : « Je suis très puissante, c’est vraiment mon super pouvoir en matière de sprint… Je suis vraiment forte, surtout en salle de musculation. »
Cette force, cultivée avec son entraîneur Edrick Floreal, lui a permis de briller dès ses débuts internationaux aux Championnats du monde de Budapest 2023, où elle termine cinquième sur 100 m et quatrième sur 200 m.
Elle arrive sans pression aux JO de Paris, portée par une confiance forgée à Glasgow, où elle remporte l’or mondial en salle.
« Poursuivre son rêve au Stade de France était tout simplement incroyable », dit-elle.
Pourtant, la finale du 200 m, où elle décroche l’argent, lui laisse un goût d’inachevé :
« Je doutais de moi, surtout pour le 200 m. Après le 100 m, j'étais tellement dépassée… À un moment donné, j'étais tellement fatiguée que je me demandais : "Est-ce que je peux y arriver ?" »
Un an plus tard, Julien a transformé ses doutes en assurance.
Elle domine le 200 m cette saison, expliquant : « Je suis beaucoup plus confiante et beaucoup plus forte qu'avant, ce qui m’a permis d’être plus détendue. »
Son entraîneur l’a aidée à adopter une approche mentale apaisée, avec « beaucoup de visualisations, beaucoup de modélisation de course ». Résultat ? Une seule défaite sur 100 m en cinq courses cette année.
Mais Julien Alfred garde les pieds sur terre avant les mondiaux prévus dans quelques jours : « Je suis une personne normale… Je suis très exigeante avec moi-même, je veux toujours m'améliorer. »
Elle vise désormais les Championnats du monde à Tokyo, avec un mantra clair :
« Je préfère les médailles au temps. Si j’ai une médaille d’or, vous vous souviendrez de moi comme d’une médaillée d’or, plutôt que d’un chrono plus lent. »
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