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Kevin Mayer se confie avant le décathlon olympique

Cité parmi les candidats au podium de cette épreuve au combien difficile, Kevin Mayer a vu sa préparation stoppée net lors des récents championnats de France.

Aujourd'hui, à quelques jours du coup d'envoi des épreuves d'athlétisme, il fait le point sur sa situation.

« Je n’ai pas communiqué sur ma blessure dans le détail. Aujourd’hui, cela ne sert plus à rien de se cacher. Mon tendon du semi-membraneux s’est déchiré à 95 %. Le but est de mettre moins de charge dessus.

Au début, je n’y croyais du tout, mais j’ai fait des choses assez surprenantes. Je veux tenter le coup quoi qu’il arrive car j’aurais des regrets immenses si je ne le fais pas. Chaque jour, j’ai des progrès inattendus.

C’est le fait de courir qui me pose problème, donc je n’ai pas couru depuis Paris. J’ai fait des impulsions sur cette jambe… Ce mercredi ou jeudi, je vais faire un test sur 30 mètres. Ce sera la condition pour que je sois au Stade de France vendredi matin. »

J’ai chialé une semaine pour faire une sorte de deuil, mais ça va mieux aujourd’hui. Mais je suis mort ! J’ai tellement tout fait pour essayer d’être là que je suis explosé. Je ne me suis jamais entraîné comme ça.

Franchement, plus le décathlon approche et plus j’ai l’impression d’être en vacances car, dix épreuves, ce n’est rien par rapport à ce que j’ai traversé.

Mais à un moment donné, c’est chiant de tout faire dans l’ombre et lorsque je suis dans la lumière, que ça ne se voit pas.

Beaucoup de médecins vous diraient qu’il y a 0 % de chance. Ce serait un miracle de “ouf” si ça passe, mais la progression que j’ai eue ces dernières semaines me laisse espérer peut-être 10 %… »

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