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La réaction de Kevin Mayer (source FFA)

« Je n'avais pas de repères sur la deuxième journée. J'étais confiant sans l'être. À chaque épreuve, c'était une énorme pression car je n'avais que deux mois de préparation. On ne prépare pas un décathlon comme ça.

Je n'ai pas pu courir pendant trois mois, je n'avais pas fait de compétitions dans certaines épreuves. À chaque épreuve que je n'avais pas préparée, j'étais comme dans un gouffre mais, à chaque fois que je m'élançais, la confiance revenait et je faisais ce que je savais faire.

C'est une énorme fierté de réussir dans ces conditions-là. A la perche, je n’y croyais plus trop avant le troisième essai à 5,10 m. Pour être honnête, j'ai tout fait pour ne pas avoir à tout jouer sur le 1 500 m.

Je n'avais fait que deux séances spécifiques dans l'année, je ne savais pas ce que je valais.

Quand tu ne sais pas si tu vas craquer, ce n'est pas facile à vivre. Je n'ai pas pris beaucoup de plaisir dans les épreuves, mais j'en ai pris au 1 500 m comme au disque, à la perche et au javelot. Et plus c'est dur, plus l'ascenseur vers la gloire est incroyable.

Je vois chaque compétition comme une condition de mon bonheur car j'adore m'entraîner, être prêt pour pouvoir m'exprimer en championnat.

Quand je fais des médailles, je suis sur un nuage pendant mille ans. J'essaie juste de me donner les moyens de revivre ce bonheur. C'est un travail d'équipe. Je voudrais remercier mes proches, avec qui j’ai choisi de travailler au quotidien.

C'était l'enfer d'un point de vue de l'attente et de la pression mais l'ambiance de l'équipe de France, de mes amis et entre les autres décathloniens, m'a fait tenir. Sans ça, je ne ferais pas du décathlon ! »

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Il faut rappeler que le grand favori de ce décathon d'Eugene, le champion olympique Canadian Damian Warner, a du abandonner la compétition en raison d'une blessure à la cuisse.

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