Pourquoi une si longue attente pour Victoria Carl ?
La championne olympique de ski de fond, qui fait partie des meilleures spécialistes mondiales depuis plusieurs années, traverse une tempête dont elle ne voit pas encore la fin.
Âgée de 29 ans, Victoria Carl est suspendue après un contrôle positif au clenbutérol lors des Championnats du monde militaires début avril à Andermatt, en Suisse.
Les larmes aux yeux, elle s’est à nouveau exprimée dans une vidéo de quatre minutes, visiblement bouleversée :
« Je me sens très mal. J’ai pris ce médicament sur prescription du médecin de l’équipe militaire. Je ne savais pas qu’il contenait une substance interdite. »
Tout a commencé avec une toux tenace qui l’empêchait de dormir pendant la compétition. Le médecin de l’équipe lui a prescrit du Spasmo Mucosolvan, un sirop contre la toux.
Ce que Victoria Carl ignorait, c’est que ce médicament contenait du clenbutérol, une substance bannie par l’Agence mondiale antidopage.
Résultat : une suspension temporaire par l’Agence nationale antidopage (NADA), qui met en péril sa préparation pour les Jeux olympiques de 2026.
Pour l’instant, elle doit s’entraîner seule
« Dans la nature, je peux me vider la tête et oublier un peu ce qui m’attend », confie-t-elle au journal Thüringer Allgemeine.
Cette affaire rappelle douloureusement le cas de la Norvégienne Therese Johaug, suspendue 18 mois en 2016 pour un contrôle positif au clostébol, également prescrit par un médecin.
Comme Johaug à l’époque, Victoria Carl est dévastée. Elle sait que, même sans intention de tricher, les règles sont claires : un athlète est responsable de ce qu’il ingère.
Ce sirop contre la toux pourrait lui coûter cher, peut-être même sa carrière, alors que la saison olympique approche.
La Fédération allemande de ski (DSV) parle d’un « incident isolé » et plaide pour une évaluation juste de la part de la NADA.
« Victoria n’avait aucune intention de tricher », insiste Stefan Schwarzbach, responsable de la communication de la DSV. Ils pointent une erreur humaine du médecin militaire, mais c’est Victoria qui en paye le prix.
« J’espère que les circonstances seront examinées équitablement, dit-elle. Tous mes tests antidopage jusqu’ici ont toujours été négatifs. Je suis une athlète propre. » ajoute Victoria Carl.
La star allemande faisait déjà partie des meilleures lorsqu’elle était junior. Sa progression a toujours été linéaire et on a envie de croire en son histoire, mais malheureusement, l’athlète reste responsable de ce qu’elle avale.
Après, au niveau de la quantité de clenbutérol retrouvée dans ses analyses, aucune information n’a été donnée.
Mais une chose est certaine, l’Agence antidopage allemande met beaucoup trop de temps pour se prononcer et, on peut le comprendre, c'est très dur à vivre pour Victoria Carl.