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Un systême à bout de souffle

Depuis son élection à la tête de la Fédération Internationale de Ski, Johan Eliasch s'est donné UNE seule priorité : Centraliser les droits TV et les faire revenir, tous, dans le giron de le FIS.

L'IBU a su le faire pour le biathlon, évidemment c'était plus facile, mais aujourd'hui elle gère son calendrier et ses épreuves comme elle le souhaite et commercialise seule les droits TV sans que cela ne fasse polémique, bien au contraire.

Eliasch, pas tombé de la dernière pluie, cherche à faire la même chose, cherche à redonner à la FIS un vrai pouvoir de décision et de planification qui permettrait enfin de mettre un coup de pied dans un systême où chacun défend son bout de pré.

Bien conscient de tout cela, après tant d'année dans le milieu, Alexis Pinturault ne prend pas de gants pour dénoncer ce systême.

"Avant Sotchi, le CIO s’était déjà perdu en route depuis un moment. À l’époque, les conditions environnementales, de logique ou d’éthique n’étaient pas forcément soulevées.

Après, ils ont bien persisté et sigavec les deux éditions suivantes à PyeongChang 2018 et Pékin 2022.  Le système est bien gangréné et rouillé.

Un peu comme pour la FIS. Tant qu’elle n’aura pas la mainmise sur son calendrier et ses droits télé, elle ne peut rien faire." avoue t'il à Ski Chrono.

"Je suis le premier à critiquer le fait de retourner aux Etats-Unis après les Mondiaux, puis de filer en Andorre juste après Kransjska Gora. Ce sont des non-sens.

Mais tant que les droits télé appartiendront à la Suisse, à l’Autriche ou à Infront, on ne peut rien faire. Pareil pour la FFS qui est sous perfusion de subventions ministérielles.

La Fédération a beaucoup de partenaires mais pas avec des sommes suffisantes et cela prive les athlètes de sponsors potentiels (pas le droit de signer avec des sponsors concurrents du même milieu que ceux de la Fédé).

Moi, je ne plains pas de ma situation. Mais quand je vois certains athlètes du top 30 mondial qui ont du mal à trouver…"