Les Jeux olympiques d'hiver de Milan-Cortina 2026 se profilent à l'horizon, et ce matin, c'est comme si l'histoire avait repris vie sous une pluie battante.
À Olympie, berceau antique des Jeux, la flamme olympique a été allumée dans un cadre un peu inhabituel, mélangeant traditions millénaires et adaptations modernes.
Les averses incessantes des derniers jours ont forcé les organisateurs à déplacer la cérémonie du site enchanteur des ruines du temple d'Héra, où elle se tient habituellement, vers le musée d'Olympie, tout proche du temple et du stade antique.
À cause du mauvais temps et du changement de lieu, impossible ce matin d'utiliser la parabole traditionnelle, cette "skaphia" des anciens Grecs qui concentre les rayons du soleil pour embraser la torche.
Les organisateurs ont donc recours à une urne contenant le feu, allumée selon les rites lors des répétitions de lundi.
Une fois le rituel accompli, Hestiada, la prêtresse gardienne du feu, l'a remise à la grande prêtresse, qui l'a ensuite transmise au premier porteur : Petros Gkaidatzis, médaillé de bronze en aviron aux Jeux de Paris 2024.
Accompagné d'un rameau d'olivier, symbole éternel de paix et de réconciliation, Gkaidatzis a pris le relais au pied levé, remplaçant le skieur Alexander John Ginnis, initialement choisi, actuellement blessé.

Belmondo et Zöggeler à l'honneur
Fidèle à la coutume, c'est un athlète grec qui ouvre la marche. Il a ensuite couru longuement jusqu'au monument dédié à Pierre de Coubertin, en compagnie de Stefania Belmondo, légende italienne du ski de fond.
Là, ils ont rejoint une autre icône des sports d'hiver italiens, Armin Zöggeler, multiple médaillé olympique en luge, pour un moment chargé d'émotion qui unit passé et présent.
Dans les jours à venir, la flamme voyagera à travers la Grèce via un relais qui la mènera jusqu'à Athènes.
Le point culminant ? La cérémonie de remise au Comité d'organisation de Milan-Cortina 2026, prévue pour le jeudi 4 décembre.
De là, la torche s'envolera pour l'Italie, atterrissant à Rome avant d'entamer un relais monumental impliquant 10 001 porteurs, des athlètes olympiques et paralympiques, des stars du spectacle, et surtout, des Italiens ordinaires impatients de vivre cet instant magique.
Pour l'Italie, c'est une quatrième fois que le pays accueille le plus grand événement sportif planétaire, après les éditions inoubliables de Cortina en 1956, Rome en 1960 et Turin en 2006.
