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Déçue par le fonctionnement

Luise Mueller n'a pas eu le temps de briller sur la piste, chez les grandes, mais son histoire ressemble à celle de beaucoup de jeunes filles, ou de jeunes garçons qui voient le sport de haut niveau comme un modèle, comme une vie de rêve.

Mais la réalité est tout autre, avant de devenir l'équivalent d'un Martin Fourcade, d'une Julia Simon, d'une Laura Dahmeier ou une Denise Herrmann, des dizaines et des dizaines d'espoirs de la discipline sont restés à quai, souvent laissés pour compte tel un numéro dans une longue liste.

Les heureux élus sont rares et la compétition pour arriver au sommet fait de très gros dégats, pour réussir il faut non seulement travailler, beaucoup, mais aussi être prêt à affronter une féroce concurrence, partout.

Et personne ne fera le moindre cadeau, le sport de très haut niveau est cruel et tout le monde ne parvient pas à l'accepter.

Luise Mueller, vice championne du monde junior de relais l'an passé, avec ses coéquipières Puff, Braun et Spark, en est le parfait exemple.

Considéré comme une espoir de la discipline, avec un bel avenir, erreur que font de nombreux suiveurs du biathlon, elle a été laissé de côté cette saison.

Pas vraiment en forme, elle est apparue une seule fois en IBU Cup, ses entraineurs ne lui donneront aucune autre chance. Victime aussi de la concurrence, elle s'est posée beaucoup de questions avant d'annoncer la fin de sa carrière.

"Malheureusement, j'ai rencontré des gens pour qui seules les performances sportives comptent plutôt que la personne et le côté humain. J'ai rencontré aussi des entraineurs qui possèdent des méthodes d'entrainement qui ne conviennent pas à tous les athlètes.

Il n'y aucune individualisation de l'entrainement alors si je peux donner un conseil aux plus jeunes ce sera : écoutez votre corps, votre meilleur coach, ce sera vous même.

J'ai tout de même passé de bons moments dans ce sport et je tiens à remercier tous ceux qui m'ont aidé. Maintenant je pars explorer le monde d'une autre manière." a écrit Luise Mueller sur Instagram.

Ces propos nous font évidemment penser à ceux prononcés dernièrement par les bitahlètes de l'équipe de France qui demandaient eux aussi une approche plus individuelle de l'entrainement.

Rien de surprenant dans tout cela car c'est aussi l'évolution d'une société qui devient de plus individualiste et le sport, parfait exemple de la vie, ne passe pas à côté.