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Sous les huées du public et des biathlètes
La piste était tellement glacée au départ de la poursuite masculine que les organisateurs ont du décaler le départ de 15 minutes. Le temps de supprimer 250m d'un tracé trop dangereux et mal préparé.
Le public, qui avait pris place à cet endroit n'a pas du tout aimé et ils fans ne se sont pas génés pour crier leur colère.
"Je pense que les organisateurs ont préparé la piste beaucoup trop tôt dans la nuit, tout est devenu dur comme de la pierre, il fallait évidemment travailler la piste ce matin." accuse Ole Einar Bjoerndalen, présent sur place.
Borut Nunar, directeur de course IBU, ne dit pas le contraire :
"C'est l'une des courses les plus difficiles que nous avons faites. A cause des conditions avec deux jours de pluie juste avant, il n'y aura que du verglas. C'est difficile, mais nous faisons de notre mieux. Nous avons fait tout ce que nous pouvions mais ce n'était que de la glace."
"J'attaque ma 17e saison sur la Coupe du monde et je n'avais jamais vu des conditions comme ça," avouait Grégoire Deschamps, le responsable des techniciens de l'équipe de France à l'Equipe.
"C'est un phénomène météo assez particulier car il y a eu de fortes précipitations pendant trois jours et derrière un coup de regel. C'a vraiment fait une piste de glace qui était très difficile à préparer."
Résultat de cette gabegie, rarement vu à ce niveau de compétition, tous les biathlètes, nombreux, équipés notamment par Fischer n'ont pas pu skier correctement.
"C'est une parodie de course, j'ai jamais vu un truc pareil. Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer." indique Johannes Dale. "Je me sentais comme Bambi sur une patonoire" ajoute Ida Lien.
"C'était un désastre, en effet. La préparation de la piste du Grand Bornand était un vrai scandale, l'organisation a complètement raté la course. Et ça m'a malheureusement dépassé, mais c'est le jeu" raconte Johannes Boe à la NRK.
"Aujourd'hui c'était des courses injustes Il y avait de très grandes différences entre les marques de ski et j'ai eu la chance d'être sur la bonne." raconte Ingrid Tandrevold équipée par Salomon, comme les 4 premières de la course dames.
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Le vainqueur Sturla Holm Laegreid était lui aussi du même avis :
En fait, j'ai été choqué qu'ils n'aient pas damé ces pistes, car c'était extrêmement glacé. C'est un peu ennuyeux de gagner parce que les skis des concurrents ne sont pas adaptés, tu préfères gagner parce que tu es le meilleur.
C'est un peu gênant que ça se passe comme ça, mais j'ai été assez proche toute la saison donc je n'ai pas l'impression d'être un vainqueur immérité." conclu t'il.
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Croyez nous les Norvégiens n'étaient pas les seuls énervés après la course. Il fallait voir la réaction d'un Quentin Fillon Maillet vert de rage à l'arrivée, et voir aussi les mines courroucées de tous ceux qui n'avaient pas le bon matériel.
Espérons que l'organisation pourra proposer une piste correcte dimanche sinon cela risque bien de se retourner contre eux. A ce niveau l'erreur peut être acceptable, et encore, une fois, mais pas deux...