Tommaso Giacomel affiche ses ambitions

L'Italien de 25 ans, 6e de la coupe du monde en 2025, vient de remporter, en patron, le sprint et la poursuite des championnats Italien. Un double succès qui ne doit rien au hasard, bien au contraire.

 « Les résultats de la deuxième moitié de la saison dernière m'ont clairement permis de prendre conscience de mes qualités. Mon statut a donc changé, et je pense que c'est quelque chose qui évolue constamment, non seulement pour moi, mais pour tout le monde. »

Avec ses performances, les attentes extérieures ont naturellement grimpé. Mais cela ne semble pas perturber Giacomel, qui garde la tête froide :

« Tant que les attentes des autres ne dépassent pas les miennes, je ne m'inquiète pas. Ce serait problématique si c'était l'inverse. Cela pourrait me submerger, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.

Peu m'importe ce qu'on attend de moi, car je suis mon propre principal critique. Ça me fait encore plus mal quand mes coéquipiers sont attaqués. » explique t'il à Fondo Italia.

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Le biathlon en s'amusant

Dans cette même interview, Giacomel n’a pas caché ses grandes ambitions : viser le titre de champion du monde et décrocher des médailles olympiques. Des objectifs qu'il espère atteindre avec une approche mentale bien spécifique.

"Je pense que la marge entre échec et médaille est assez mince », explique-t-il. « Tout comme le fait d'être à deux doigts de gagner une course et de la gâcher. C'est une question de mentalité, c'est ce qui fait la différence.

Depuis, je participe à des compétitions sans penser à autre chose qu'à m'amuser. Même si cela ne semble pas évident à en juger par mon expression, le biathlon est ce qui me procure le plus de plaisir en ce moment.

J'ai commencé la compétition sans me soucier du résultat, juste en me concentrant sur le travail, ce qui n'est pas forcément une source d'inquiétude, car ce sont des choses que nous faisons des milliers de fois. »

Trop introverti Giacomel ?

Le N°1 Italie s’est aussi confié sur un aspect plus personnel : la difficulté d’être un peu introverti dans un monde médiatique où les athlètes sont souvent jugés autant sur leur image que sur leurs performances.

« Ça peut être assez difficile. Je suis sûr que je ne plais pas à tout le monde, mais ça ne me pose pas de problème.

Ça me gêne vraiment que des journalistes ou des inconnus me conseillent sur la façon dont je dois me comporter.

Les inconnus ne devraient pas oser me dire de sourire plus souvent. Je suis comme ça : s'ils m'acceptent, tant mieux, sinon, c'est le problème des autres, pas le mien. »

Le savais-tu ?
Tommaso Giacomel a signé son premier podium individuel en Coupe du monde de biathlon en 2023 à Östersund.