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Un véritable chef d'oeuvre
Cette dernière journée à Bormio avait commencé par l'annonce surprise de la retraite du triple champion olympique Matthias Mayer qui a laissé incrédule toute la caravane du cirque blanc.
Ses rivaux mais aussi amis ont appris la nouvelle avec stupéfaction tout en comprenant le choix du triple champion olympique venu imiter avec quelques jours de décalage le choix d'un autre monstre de la discipline, Beat Feuz.
Le temps de reprendre leurs esprits, et il le fallait, pour affronter cette Stelvio glacée comme jamais et on retrouve tous les courageux au départ de ce super-G, ultime épreuve de l'année 2022.
A peine le temps de voir les premiers dossards batailler avec le tracé et voici Marco Odermatt qui s'élance. Le leader du général, 4e la veille en descente sans avoir pris tous les risques, a choisi cette fois de tout donner.
Dès les premières courbes il envoie du lourd et découpe la glace avec une aisance déconcertante. Le Suisse plane, vole, là ou les autres tremblent. Ses trajectoires sont parfaites, sa technique également.
Nous assistons tous à un véritable chef d'oeuvre, à l'une des plus belles prestations de tous les temps sur le skis.
Tout sourire à l'arrivée, conscient d'avoir peut-être réussi sa meilleure course en carrière, le prodige de Nidwald s'offre un 16e succès en carrière, un de ceux qui vous hissent parmi les très grands.
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Kriechmayr résiste, Pinturault épatant
Le vainqueur de la descente, lui aussi impressionnant, a tout donné pour s'offrir un énorme doublé. Sur la première partie de la piste il va même se montrer plus rapide que Marco Odermatt, mais ensuite, sur un tracé devenu plus technique, il n'y a pas eu match.
A l'arrivée l'Autrichien prendra une énorme deuxième place à 0.64sec.
Un autre champion, toutes disciplines, encore en devenir, nommé Loic Meillard vient compléter le podium. Parti avec le dossard N°21, le Valaisan va lui aussi découper la glace de Bormio avant de s'offrir son premier Top 3 en super-G, le 11e de sa carrière.
Toujours à l'aise sur de tels revêtements, Meillard montre qu'il peut lui aussi jouer le classement général et terminer l'année parmi les tout meilleurs mondiaux.
Daniel Hemetsberger, dossard N°27, skieur qui se bonifie avec le temps, prend une magnifique quatrième place à 1.36sec du vainqueur, juste devant un Alexis Pinturault épatant.
Le skieur de Courchevel a produit du grand ski et termine à 1.40sec d'Odermatt, à seulement 0.18sec de la troisième marche du podium.
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James Crawford, une nouvelle fois dans le match, se classe 6e devant Stefan Rogentin, le troisième Helvète, et un Alexander Aamodt Kilde qui s'est fait balloté comme jamais sur cette Stelvio.
Nils Allègre se met lui aussi en évidence avec une belle 12e place.
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