Classée 6e du classement général de la coupe du monde la saison dernière, la Haut Savoyarde de 23 ans a montré l'étendue de son talent durant une saison complète et ce n'est pas donné à tout le monde.
Aujourd'hui Jeanne Richard veut s'affirmer sur le circuit et entend bien décrocher une des quatre places qui lui permettra de prendre le départ des courses olympiques.
"J’ai eu des hauts et des bas dans la saison mais c’est naturel. C’est l’apprentissage.
Il n’y a que les extraterrestres comme Johannes Boe qui performent dès le début. Et encore même lui, il lui arrive de se manquer.
J’ai bien conscience que rien n’est jamais acquis, que le haut niveau, c’est un éternel recommencement, que c’est beaucoup de travail." explique t'elle dans une interview accordée à la Caisse d'Epargne.
Garder son sang froid, ce sont des choses que nous travaillons tous les jours, nous nous préparons à cette pression.
Et nous sommes constamment mis dans ces situations. On fait trente-cinq courses par an.
Moi, dans ces moments de pression intense, je reste simplement concentrée sur mes gestes.
En montant sur mon premier podium, on se dit qu’on est dans le vrai. Ça fait du bien. Il y avait une opportunité et je l’ai saisie."
Les relais me transcende
"J’aime particulièrement les relais. C’est une tout autre course, très prenante. Car la moindre faute impacte toute l’équipe, pas seulement soi-même…
Moi au contraire, le relais me transcende. L’énergie est différente et je tire une dynamique positive du relais.
Et puis lorsque l’on obtient un résultat, on le partage avec toute l’équipe. C’est trop beau…
Dans notre sport, la moindre erreur nous renvoie très vite au fond du panier. Et ça arrive à tout le monde, même aux plus forts.
Aussi, la persévérance est essentielle. Ne jamais renoncer… Et puis, c’est une valeur qui me servira ensuite dans l’existence.
Objectif JO
"Je pense que la concurrence dans l'équipe c'est un plus. C'est hyper stimulant de vivre et de s'entraîner avec les meilleures mondiales.
Ça nous tire toutes vers le haut. Pour moi, c'est très riche d'apprentissage. C'est une chance unique.
J’ai très envie de participer aux Jeux Olympiques. Et pas comme remplaçante !
Il n’y a que quatre places mais l’avantage c’est que si on est qualifiée, ça veut dire que l’on est performante et que l’on est au niveau !
Concernant 2030, C’est merveilleux d’avoir les JO à la maison, ça rend les choses belles pour l’avenir.
J’espère que je serai encore dans cette équipe et que les choses auront bien évolué pour moi.