À 35 ans, Dorothea Wierer s’apprête à raccrocher la carabine après une carrière déjà légendaire : douze médailles mondiales, dont quatre en or, et deux gros globes de cristal gagnés en 2019 et 2020.
Seule l'or olympique manque à son palmarès et ce sera l'unique objectif de l'hiver.
La star italienne tirera sa révérence chez elle, à Antholz, lors de ses quatrièmes et derniers Jeux olympiques.
« Les sentiments sont partagés, ce sera une saison à part », confie-t-elle, en sueur, lors d’une pause entre deux séries de tirs.
« Je veux tout donner une dernière fois. Ce sera émouvant, c’est sûr. »
Antholz, l’occasion rêvée de boucler la boucle
« Le ski de fond, le tir, tout a débuté ici. Peu d’athlètes ont la chance de couronner leur carrière chez eux. » explique l’Italienne.
Son entraîneur, Fabio Cianciana, qui la suit depuis de nombreuses années, apporte une note d’optimisme : « Doro est en pleine forme, physiquement et mentalement. »
La semaine prochaine, cap sur la Norvège pour un stage de deux semaines avec la Squadra Azzurra.
« On affine, on peaufine. Les JO sont l’objectif unique. Antholz, c’est son jardin. J’espère qu’elle y signera un grand résultat pour partir en beauté », glisse le coach.
Porte-drapeau à Milan ?
Dorothea Wierer rêve aussi de porter le drapeau italien lors de la cérémonie d’ouverture à Milan.
« Plusieurs athlètes le méritent. Moi, je cours dès le lendemain à Antholz, donc c’est compliqué. Mais oui, ce serait un immense honneur. »
Quant à l’après-carrière, la Tyrolienne reste évasive. « J’ai des propositions, mais chaque chose en son temps. D’abord les Jeux, ensuite on verra. »
Dorothea Wierer est la première biathlète italienne de l’histoire à avoir remporté le gros globe de cristal.