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Le covid accélère le processus

Ce n'est un secret pour personne, aujourd'hui les grands médias nationaux ne pourraient plus survivre sans les énormes aides apportées à coup de millions par l'état Français.

La presse papier vit une crise énorme depuis l'arrivée d'internet et vit probablement ses dernières années pendant que le modèle en ligne n'a pas encore trouvé sa place et surtout sa rentabilité.

Faut-il en venir au tout payant, comme l'était la presse écrite au temps de sa slendeur ? Certains l'affirment, d'autres, de plus en plus nombreux, proposent un modèle mixte.

Pour ne rien arranger le covid est venu ajouter de nouveaux soucis en prenant notamment le sport comme cible indirecte.

Depuis mars les grands évènements sportifs n'existent plus, toutes les disciplines sont en mode survie et l'intérêt du public diminue au fil des semaines. Ceci sans évoquer les décisions sanitaires qui détournent encore plus les citoyens du monde sportif.

Les audiences moyennes diminuent partout, malgré quelques exceptions, et surtout les ventes de journaux ou magazines papiers touchent des plus bas historiques, ne pouvant plus lutter contre l'offre pléthorique présente sur le net.

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Licenciements et restructuration au programme

Depuis quelques mois, il ne se passe pas plus de quinze jours sans voir un grand média annoncer un plan de sauvegarde ou tout simplement une suppression du service de sport.

Libération, qui ne compte plus qu'un seul journaliste sportif aujourd'hui, avait fermé sa rédaction en 2017.

Aujourd'hui c'est le Figaro qui annonce 60 licenciements, dont le tiers de son service des sports. Le Parisien, lui aussi en difficulté, on parle d'une trentaine de postes supprimés très prochainement.

"On n'a plus la volonté d'embaucher des journalistes pour faire des reportages qui prennent beaucoup de temps, on préfère provoquer du clash et du buzz par un pseudo spécialiste qui coute moins cher" évoque anonymement un responsable.

La situation est encore plus grave au sein de RMC Sport qui souhaite se débarrasser de dizaines de journalistes, même soucis pour BeInSport et probablement pour Médiapro d'ici quelques semaines.

L'Equipe, qui a pourtant le monopole des quotidiens sportifs, un site internet puissant, est elle aussi loin de la rentabilité en raison des grosses pertes enregsitrées par leur chaine TV.

Du coup la direction veut supprimer les postes de 56 journalistes dans le cadre d'un plan de sauvegarde tout en embauchant dix personnes pour développer le digital.

Eurosport n'est pas en reste, plus de 50 postes, 10% des effectifs du bureau Parisen, sont concernés. Ce nouveau plan suscitant l'incompréhension du personnel dirigée aujourd'hui par le média Américain Discovery.

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Les robots changent tout

Peu de gens le savent mais aujourd'hui de nombreux médias Français travaillent déjà avec l'Intelligence Artificielle. 

En France, la société Syllabs, qui travaille pour l'AFP, le Monde, France TV, l'Express, Radio France etc.., propose tout simplement des centaines de milliers d'articles écrit automatiquement par des robots.

Un moteur de recherche puissant va s'appuyer sur des données ciblées avant de se lancer dans un processus d'interprétation qui donnera naissance à des articles parfaitement formulés, sans aucune faute d'orthographe.

Ces robots et leurs algorithmes sont aussi capables d'écrire des articles politiques, en traitant 450 sources différentes, avant de donner, selon le choix du client, un ton neutre, de droite ou de gauche !

Autre exemple avec un match de foot, ou le robot calibrera tout seule un paragraphe sur le vainqueur, un autre sur les buts, un sur les statistiques et un autre sur le classement.

Ce traitement par Intelligence Artificielle, facturée entre 10 000 et 200 000 euros par année, se marie parfaitement bien avec le sport et de plus en plus de rédactions se tournent vers ce systême.

Le résultat est rentable, propre et intéressant pour les clics, de quoi satisfaire les comptables et les patrons, mais sans doute pas les vrais passionnés.

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Malheureusement tous ces changements ne contribueront pas à faire remonter l'intérêt du sport dans la société Française.

On souffre déjà, depuis des décennies, d'un gros retard culturel sur nos voisins, et ce ne sont des articles rédigés par des robots qui vont attirer une nouvelle clientèle, pas plus que la volonté de faire le buzz avec des âneries.

Aujourd'hui on retrouve de plus en plus les mêmes articles sur tous les sites d'informations sportives, ou est l'intérêt ?, et le journalisme d'opinion est en voie d'extinction !