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"On en sait pas si les stations vont ouvrir"

Les propos tenus le 30 septembre par Roxana Maracineanu ont provoqué, vous l'imaginez bien, une onde de choc dans les tous les départements de montagne.

Dans les Savoies, le Jura, les Pyrénées, le Massif Central et les Vosges, tout le monde est aux abois. Tout le monde craint l'effondrement économique d'un secteur qui représente un chiffre d'affaires de 7 à 9 milliards d'euros.

Si les stations restent fermées cet hiver, en raison des mesures sanitaires, des centaines de milliers d'emploi seront aussi fortement impactés. Tout comme, indirectement, tous les passionnés de montagne et de sports de neige.

A l'heure ou ne sait pas encore si l'on va rester confiné un mois, trois, six ou plus et que nos libertés de sortir sont réduites à la portion congrue, hors travail, tout le monde a pris conscience de la situation.

L'association nationales des maires de montagne est entrée dans la partie tout comme domaines skiables de France et les stations.

Depuis la mi-octobre, tout le monde tente de créer le protocole sanitaire idéal pour convaincre le gouvernement mais comme les restrictions deviennent chaque semaine plus sévère, c'est pas simple.

Selon les informations du Dauphiné, les professionnels sont en train de finaliser un ouvrage de 56 pages, sous le regard du préfet de Savoie, afin de présenter leur protocole à la cellule interminstérielle.

Parmi les mesures préconisées figurent l'utilisation des tests rapides, salivaires, au coeur des stations avec la mise en place de centre dédiés. 

"Il faut tout faire pour détecter les cas positifs en stations, c'est pourquoi nous demandons la mise en place de cette mesure" indique Jean Luc Boch, président de l'association des maires de montagne.

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Suffisant pour convaincre ?

Des tests rapides, jugés moins fiable pour les personnes faiblement positives (quantité minime de virus) sont en revanche efficaces pour détecter les cas potentiellement sérieux et surtout contagieux.

C'est donc une mesure de bon sens qui est demandée mais aujourd'hui, dans la pratique, on est encore loin d'une utlisation massive répandue sur tout le territoire.

Désormais le temps presse et les questions restent toujours aussi nombreuses. 

Pourra t-on obliger les gens à se faire tester ? Les skieurs devront-ils présenter un test négatif pour skier ? Si oui ce résultat restera valable combien de temps ?

Aujourd'hui on peut imaginer toutes les mesures et interdictions possibles mais la principale barrière au virus reste la distanciation sociale, le lavage fréquent des mains (très important) et le port du masque si besoin (lieu fréquenté).

La pratique du ski alpin n'est pas incompatible avec les gestes barrières. Quant à la pratique du ski de fond et du ski de randonnée, elle devrait être soutenue au lieu d'être bêtement interdite.

On espère tous qu'une solution sera trouvée, au moins un compromis (pourquoi pas une limitation journalière du nombre de skieurs), afin de permettre à tous de passer, malgré tout, une bonne saison.