...

"Plus important que le dopage"

Les mots sont forts, sans doute un peu trop, mais l'ancien fondeur Anders Blomquist, devenu consultant sur la TV Suédoise, ne cache pas son inquiètude.

"Cette interdiction des farts fluorés, dès la saison à venir, c'est un gros problème. La tricherie peut devenir plus importante que le dopage" indique t'il à la SVT.

Une crainte déjà partagée par les Norvégiens et les Finlandais et encore appuyée par Johan Wählström, chez des techniciens au sein de l'équipe nationale de biathlon.

"Je travaille avec le fluor depuis 22 ans et je n'ai jamais utilisé les autres produits tellement ils sont mauvais. En fait on va passer d'une formule 1 à une course folklorique.

Nous craignons tous de voir arriver une nation avec un produit que personne d'autres ne possède et crée de grosses différences.

Mais ce qui nous fait le plus peur c'est la triche, avec d'autres nations qui pourraient continuer à utiliser le fluor en sous couche avant de le recouvrir.

On a très peur que la machine prévue pour contrôler ne soit pas assez précise. La lutte entre tous les pays doit rester honnête, les tests devront être précis et fréquents."

...

Un règlement encore flou

Pour le moment les techniciens des équipes de biathlon et de ski de fond sont en plein doute.

Les machines tests ne sont pas encore prêtes et les instances devraient laisser une limite minimale concernant les traces de fluor.

Certaines vieilles paires de skis, que les athlètes aiment ressortir par moment, en contiendront peut-être toujours un peu sous les semelles, sans qu'il n'y ait volonté de triche.

Autant d'incertitudes à éclaircir d'ici la fin du mois d'octobre.

Mais ce qui inquiète le plus les grandes nations et surtout les agace, c'est le fait de perdre le gros avantage de connaissances qu'elles avaient acquis avec les farts fluorés depuis plusieurs décennies.

Aujourd'hui tout le monde devra repartir de zéro et personne n'est à l'abri de bonnes ou de mauvaises surprises.

...

Photo : Nordic Focus

...