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Lisa Vittozzi version deux

Il y a tout juste quatre ans, grande espoir de son pays, la biathlète de Sappada va réaliser une énorme saison et lutter pour le globe jusqu'à la toute dernière course de l'hiver, avant de céder face à sa compatriote Dorothea Wierer.

Cette lutte longue et interne va laisser des traces, les deux biathlètes vont progressivement s'embrouiller et s'éloigner. Les déclarations fusent et Vittozzi n'en sortira pas indemne au contraire de Wierer, plus expérimenté et plus forte mentalement.

S'en suit une perte de confiance pour une Lisa Vittozzi obligée, aussi, de vivre avec une pression supplémentaire sur les épaules. Beaucoup en font, trop vite, une candidate perpétuelle pour le globe.

Mais la feuille de résultat ne va pas suivre, l'Italienne va connaître des hauts et des bas durant trois ans, avant de plonger au fond du trou l'hiver dernier avec des statistiques catastrophiques au tir couché.

"Pour être honnête, ces années ont été très difficiles, mais je n'ai jamais  cessé de croire en moi." explique t'elle à Biathlonworld.

Évidemment, quand il y a des moments aussi compliqués, la confiance n'est pas au rendez-vous. Mais au fond de mon cœur, j'ai continué de croire en mes capacités, car je savais qu'on ne termine pas deuxième au classement général par hasard.

Le fait que je sois encore jeune, 27 ans, m'a aidé et je voulais prouver à tout le monde que j'étais capable de surmonter tout ça."

Troisième du 15km, deuxième du sprint et quatrième de la poursuite à Kontiolahti, Lisa Vittozzi a effectivement retrouver son efficacité et de la précision. Elle affiche après trois courses une moyenne de 95% de réussite au tir, et se montre également rapide sur les skis.

Elle a désormais rejoint Hochfilzen avec le dossard jaune sur les épaules avec le retour d'une certaine pression et des attentes. Il sera intéressant de voir comment elle va gêrer son retour au sommet dans les prochaines semaines.

Consciente de tout cela, Lisa Vittozzi se dit confiante : "Mes nouveaux entraineurs Jonne Kähkonen et Edoardo Mezzaro m'ont fait beaucoup de bien. Ils m'ont fait changer beaucoup de choses dans ma façon d'aborder un tir.

Et petit à petit j'ai retrouvé de la facilité et du plaisir." 

Lisa Vittozzi ne le dira pas ouvertement mais le fait de s'être entrainée depuis le printemps, sans Dorothea Wierer à ses côtés, en compagnie de la nouvelle génération Italienne lui a sans doute fait aussi beacoup de bien.

"On s'amuse beaucoup ensemble, elle me redonne une seconde jeunesse." conclu t'elle.