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"On nous enlève l’essence même de notre sport"

Voilà comment le Suisse Thomas Bussard a accueilli les dernières décisions du CIO concernant le programme du ski alpinisme aux JO 2026. Certes la discipline va faire ses grands débuts aux Jeux Olympiques mais tout le monde s'attendait à mieux.

Les instances olympiques n'ont rien trouvé de mieux que de supprimer les courses individuelles, les plus difficiles et les plus longues, celles qui ont fait la réputation et l'histoire de ce sport, pour programmer à la place un relais mixte et des épreuves sprints.

Et tout cela avec seulement 36 athlètes au départ de chaque course, au lieu des 48 promis initialement.

«La décision a été basée sur les productions télévisuelles et l’intérêt du public», explique a fédération internationale de ski-alpinisme dans un communiqué. « Le but est aussi de plaire aux spectateurs pour qu’il y ait un maximum de chance que notre sport soit reconduit en 2030. »

Mais du côté des athlètes ces décisions ne passent pas et beaucoup sont très en colère contre le CIO.

Le Suisse Thomas Bussard, interrogé par le journal La Liberté ne s'en cache pas :

"Si on commence à avoir plus de sprints que d’individuelles, cela ne joue pas. Le sprint, c’était pour se montrer, pour se développer aux yeux du public, mais là, on nous enlève notre sport. Cela fâche tout le milieu.

J’ai d'abord cru à une blague jusqu’à ce que les entraîneurs nous confirment la mauvaise nouvelle. C’est bien joli l’olympisme, je me réjouissais, ce d’autant plus que cela donne davantage de moyens à notre sport, mais si c’est pour qu’il soit tué par le CIO, ce n’est pas terrible."

Franchement, nous étions prêts à faire des concessions, accepter un parcours plus court, qui s’éloigne de ceux des grandes courses, mais carrément enlever l’essence même de notre sport, ça non.

C’est comme si aux Jeux d’été il n’y avait qu’un contre-la-montre en cyclisme et qu’on enlevait la course en ligne." conclu t'il.