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Un champion très sympathique

Agé de seulement 25 ans, Marco Odermatt a déjà tout gagné, champion olympique, double champion du monde, deux victoires au général de la coupe du monde. Un palmarès et une réussite immenses qui pourrait faire gonfler la tête de nombreux sportifs.

Mais le skieur de Nidwald n'est pas concerné, il met un point d'honneur à rester simple, souriant et abordable, préférant laisser la trace d'un champion sympa, plutôt que la seule trace du chronomètre.

"Je pense que les plus beaux compliments ne sont pas ceux sur le sport ou les performances, mais plutôt sur le caractère et le privé.

Les gens disent: “C’est cool ce que tu montres sur les skis. Mais c’est encore plus beau ce que tu es, en tant que personne, en tant qu’être humain.”

Je pense que c’est presque plus important pour moi, parce que ma carrière va peut-être durer une dizaine d’années. Avec un peu de chance, je vais vivre encore 50 à 60 ans. Et là, la personnalité est plus importante que de skier très vite." expliquait-il à Ski Actu.

Marco Odermatt, originaire du canton de Nidwald, un des plus petits en Suisse, ne veut pas également entendre parler d'un team privé. Pour lui il est primordial de vivre avec l'équipe et de partager ensemble les bons et les mauvais moments.

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Une nouvelle fois éblouissant cet hiver, dans un mode de fonctionnement qui lui va parfaitement. Il est aussi conscient que la réussite tient à peu de chose.

Le Suisse pense évidemment à l'immense frayeur qu'il s'est faite lors de la descente de Kitzbuehel fin janvier.

Oui, ça ne se joue à pas grand-chose. J’ai bien réagi sur les skis, mais j’ai aussi eu beaucoup de chance. Ce n’était qu’une petite blessure qui a pris quelques jours, tout au plus une semaine à soigner. Franchement, quand j’y repense, j’ai eu vraiment vraiment beaucoup de chance.

Je ne sais pas si je prends toujours beaucoup plus de risques que les autres. Mais c’est vrai qu’en fin de compte, prendre des risques, ça paie presque toujours. Mais je suis très rarement au-dessus de la limite et je pense que c’est ma grande force. Je ne la dépasse que très rarement.

Il n’y a qu’à Kitzbühel que je skie parfois au-delà de la limite. Mais c’est en prenant ces risques que je suis le plus rapide, que je me sens le mieux. Et je pense aussi que c’est ainsi que je fais le moins d’erreurs." ajoute un Marco Odermatt toujours très lucide.

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Pour terminer, le double vainqueur du globe a évoqué ses objectifs à plus long terme.

Et plutôt que de lorgner vers les records de Marcel Hirscher, Mikaela Shiffrin ou Ingemar Stenmark, il pense surtout à dépasser Pirmin Zurbriggen, son illustre compatriote.

"Je crois peut-être que les chiffres de Pirmin , avec quatre grands globes, 40 victoires en coupe du monde, peuvent être atteints. C’est un objectif réaliste si je me projette dans l’avenir.

Ce serait incroyable de pouvoir dire que l’on est le plus grand, le meilleur skieur suisse de tous les temps. Ce serait certainement le plus grand accomplissement pour moi."