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Une référence mondiale

Marie Laure Brunet, dans ses meilleures années, était quasi infaillible au tir. Elle a plusieurs fois terminé la saison avec plus de 91% de réussite, et même plus de 95% sur ses tirs couchés.

Une précision folle, plus jamais atteinte depuis la retraite de la double médaillée olympique et neuf mois médaillées mondiales.

Devenue coach mental, récemment nommée présidente de l’École nationale des sports de montagne, et nouvelle résidente de Villaz (Haute Savoie), où elle vient de rénover un corps de ferme, Marie Laure Brunet dévoile quelques petits secrets.

"Je crois que mes stats n’ont pas encore été égalées, ma force sur le pas de tir, c’est que je savais m’amuser." explique-t-elle à l'Essor Savoyard.

J’ai beaucoup travaillé les premières années pour intégrer beaucoup d’automatismes sur l’installation, la rapidité. J’étais sereine sur mon schéma de tir couché et debout. Je savais ce qu’il fallait que je fasse pour que ça fonctionne."

Une méthode et une façon de faire qui lui ont permis de réussir des courses mémorables, notamment la poursuite des JO 2010 à Vancouver qu'elle terminera à la troisième place derrière Magdalena Neuner et Anastasia Kuzmina.

J’étais bien placé après le sprint, au 6e rang. Au fond de moi, je savais que si je tirais à 20, je serai capable d’aller chercher cette médaille, ce que j’ai réussi à faire. Je me souviens du dernier tour de piste où je savais que je réalisais mon rêve d’enfant. Et ça, ce sont des émotions incroyables."

Aujourd'hui, huit ans après sa retraite sportive, Marie Laure Brunet s'épanouit pleinenement dans sa nouvelle vie.

"Suite à mon arrêt de carrière, je me suis formée à l’accompagnement mental à l’INSEP. Aujourd’hui, j’accompagne beaucoup d’athlètes de haut niveau.

Quelques biathlètes mais aussi des athlètes de tout horizon : escalade de vitesse, triathlon, équitation, cyclisme… C’est très varié."