Martin, qu'éprouvez-vous après cette 2e place ?

 "Cela se joue à cinq centimètres, mais normalement la course, je ne la perds pas. J'ai fini jeudi le sprint (qui définit l'ordre et les écarts de départ de la poursuite, NDLR) à 9 sec 6/10 de Svendsen, mais cela a été arrondi à 10 secondes pour le départ de la poursuite. Ces 4/10, ils m'ont manqué sur la ligne d'arrivée, mais c'est juste un clin d'oeil. Cela se joue à vraiment rien, il gagne aujourd'hui, mais lui comme moi, on sait que cela aurait pu basculer de l'autre côté. Je ne me sens pas comme Poulidor, le résultat me satisfait, car j'ai tout donné et je n'ai rien à regretter".

 Comment s'est déroulé ce duel avec Svendsen ?

"Quand je fais mon erreur (lors de la 3e séance de tirs, NDLR), je sais que je n'ai plus la course en main et que je dois compter sur une erreur de Svendsen. Je l'ai vu faire une erreur (lors de la 4e séance de tir), donc je savais que si je tirais à zéro (sans-faute), je sortais en même temps que lui. J'ai +attaqué+ au tir et je suis revenu sur lui, on a fait un début de tour moyennement rapide et il a préféré attendre la fin pour placer l'attaque. J'ai essayé de contrer, mais je m'en veux juste de n'avoir pas déboîté plus tôt. Il a fallu attendre 20 secondes après pour savoir qui avait gagné".

Avec une telle série de résultats, vous serez forcément attendu pour les Championnats du monde en mars ?

"La pression n'est pas plus forte qu'en Coupe du monde. J'y vais pour aller chercher des médailles bien sûr, il faudra voir là-bas avec les conditions de course et la neige. Mais je n'aurais pas loupé ma saison, si je ne ramène pas de médailles. Mon objectif en début de saison, c'était de progresser au général (5e l'hiver dernier, NDLR) et de gagner en Coupe du monde, ce que j'ai fait". (avec AFP)

Photo : Nordic Focus