Martin Fourcade à propos des JO 2030
Pressenti pour devenir le président du Comité d'Organisation, le sextuple champion olympique de biathlon serait arrivé à son poste avec un plan bien défini et des idées à lui, qui n'auraient probablement pas toutes été acceptées par les politiques.
"Je n'étais pas prêt à tous les compromis. D'un autre côté, j'étais prêt à des choses mais pour un projet qui me ressemble et que j'embrasse totalement.
Pas sur un projet où j'irais un peu en marche arrière. Renoncer a été une décision très dure à prendre. Mais je ne voulais pas me mentir là-dessus." explique Martin Fourcade sur le site de L'Équipe.
"J'ai écouté ma petite voix intérieure finalement, celle que j'ai toujours écoutée dans les moments importants de ma carrière.
Il y avait un socle dans ma décision, avec de grandes lignes rouges que je m'étais tracées pour ce projet. L'ancrage territorial notamment."
"On est parti d'un compromis initial en voulant les Jeux des Alpes du Nord et du Sud. Mais j'avais la conviction que ce ne pouvait pas être qu'un projet de compromis."
"Il y avait des choix courageux et difficiles à faire. J'avais l'impression qu'on ne m'aurait pas laissé les faire en tant que président."
"Par ailleurs, pendant presque l'année qu'a duré ce feuilleton, pas une voix n'a osé s'élever publiquement contre cette vision. C'était finalement à moi de prendre cette responsabilité. Ce projet devait avancer." ajoute-t-il.
"J'ai été mal à l'aise aussi qu'on pense que je me suis retiré uniquement pour des raisons écologiques. Ce n'est pas la raison essentielle. Je ne me suis pas dit que ce projet était une aberration écologique. Je nuance, je n'ai pas senti que ce projet avait ça chevillé au corps."
Une année plus tard, on n’a pas vraiment l’impression que ce dossier JO 2030 ait beaucoup progressé. En dehors de la querelle de clocher entre Méribel et Val d’Isère, pas mal de choses restent encore floues.
Et quand on voit la gabegie financière dans laquelle la France est plongée, et le grand cirque pitoyable joué en ce moment par les politiques de tout bord, on se dit que Martin Fourcade a peut-être eu fin nez de quitter le navire.