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Martin Fourcade répondait ce soir aux question des journalistes lors du point presse FFS.

Voici les meilleurs moments de cet entretien :

 

"Je me sens bien, je suis content d'être là et content de voir cet événement s'installer dans la durée. C'était un de mes objectifs en début de carrière.

Content aussi de la dynamique même si Hochfilzen n'était pas extraordinaire. Je suis un peu déçu de mes performances en sprint."

 

"Ne pas porter le dossard jaune ne change rien à mon état d'esprit, je connais aujourd'hui cette étape que j'avais trouvée oppressante la première fois.

Cette fois-ci je parviens à avoir du détachement, à prendre du plaisir malgré un environnement pas facile à gérer avec ce public focalisé sur nous."

Il y a aussi une autre différence avec l'étranger car ici on a du monde tout au long de la piste, et un peu moins sur la tribune principale, l'inverse de ce qui se fait ailleurs.

 

"Pas courir le relais à Hochfilzen m'a fait du bien, je pense que c'était nécessaire.

Mentalement mon début de saison m'a épuisé car j'avais vraiment envie de bien commencer, de me prouver que je pouvais revenir devant. J'espère que ce petit break m'a fait du bien."

 

"Je suis mieux que l'an passé même si le bilan comptable est moins bon.

Mon état d'esprit est positif alors que la saison dernière m'a fait du mal.

Les sensations, qui ne sont pas les meilleures de ma carrière je le concède, sont bonnes et cela me permet de jouer devant."

 

"Je remarque que je domine plus au sein de l'équipe comme je l'ai fait pendant huit ans.

C'est aussi une satisfaction car cette année, la discipline sera un peu moins dépendante de mes résultats.

C'était pas simple à gérer, la nouvelle donne fait du bien mais je ne me pose pas la question de savoir si je suis devenu un biathlète comme les autres en équipe de France."

 

"Chaque course de ma carrière, même quand je gagnais avec une minute d'avance, je n'ai jamais senti de renoncement de ma part.

Du coup en ce moment, je n'ai aucune crainte si un coéquipier me devance.

Ce que j'ai dans ma carrière, pendant 10 ans, personne ne me l'enlèvera, et mes coéquipiers ont toujours du respect. 

Mes résultats de l'an passé ont libéré certains mais c'est aujourd'hui à moi d'être meilleur, de le montrer comme à Östersund.

Mais je ne suis pas dans une rivalité Franco-Française, je ne l'ai jamais fait dans ma carrière."

 

"Cette nouvelle situation je fais avec, il faut arriver à la maîtriser.

Aujourd'hui mes rivaux sont Norvégiens et aussi Français, ça fait partie du jeu. Quand on aspire à être le meilleur mondial et qu'on est battu par ses coéquipiers, il faut le respecter.

On vit cela bien dans l'équipe même avec cette grosse adversité."

 

"Pas de décision sur la suite de ma carrière, je l'ai déjà dit plusieurs fois. La réflexion se fera fin mars, une fois la saison terminée... Quand j'aurais pesé le pour et le contre."

 

Dernière question : "Un sportif de haut niveau comme toi accepte-t'il cette citation : l'essentiel c'est de participer, pas de gagner ?"

"Non cela n'a jamais été mon leitmotiv, pour un sportif de haut niveau, on n'est pas du tout dans cette démarche.

Après si on prend cela avec du recul et que l'on regarde plus globalement en évoquant le sport et la pratique on peut être d'accord mais je le repète, pour moi l'essentiel n'est pas de participer, c'est de montrer ce qu'on a dans le ventre.

 

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Photo : Nordic Focus

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