Oklahoma City champion NBA : Shai Gilgeous-Alexander porte le Thunder au sommet

Le Thunder d’Oklahoma City a écrit une page d’histoire en remportant son premier titre NBA depuis son installation dans l’Oklahoma en 2008.

Dans un match 7 haletant face aux Indiana Pacers, remporté 103-91 au Paycom Center, Shai Gilgeous-Alexander, élu MVP de la finale, a guidé les siens vers la gloire, profitant d’un troisième quart-temps décisif et de la sortie sur blessure de Tyrese Haliburton, leader d’Indiana.

Un combat intense, un tournant cruel

Devant un public en fusion, la finale a tenu toutes ses promesses. Indiana, malgré une saison régulière en demi-teinte (4e à l’Est), a livré une bataille acharnée.

Menant d’un point à la pause (48-47) grâce à un tir primé d’Andrew Nembhard, les Pacers ont vu leur dynamique brisée dès la 8e minute par la blessure de Haliburton, leur meneur vedette.

Privés de sa vision et de sa créativité, ils ont craqué au troisième quart, encaissant un cinglant 34-20. Oklahoma City, meilleure équipe de la saison régulière (68 victoires, 14 défaites), a saisi l’occasion.

Les Pacers, fébriles, ont perdu neuf ballons dans ce quart-temps (21 au total), permettant au Thunder de creuser un écart de 22 points (90-68, 41e).

Malgré un sursaut d’orgueil dans le dernier quart, porté par TJ McConnell (16 points), Indiana n’a pas réussi à renverser la vapeur. La fatigue et l’absence d’Haliburton ont pesé lourd face à un Thunder implacable.

Shai Gilgeous-Alexander, l’étoile du Thunder

Au cœur de ce triomphe, Shai Gilgeous-Alexander a brillé. Avec 29 points et 12 passes dans le match 7, le Canadien a conclu une saison exceptionnelle, marquée par un quadruplé rare : meilleur marqueur et MVP de la saison régulière, champion NBA et MVP de la finale.

« C’est tant d’émotions. Avec ce groupe, on mérite tellement ce titre, après tant d’heures passées à bosser », a-t-il lâché, ému, au micro.

Sous la direction de Mark Daigneault, coach de 40 ans qui a repris l’équipe en 2020, le Thunder a déployé un jeu fluide, rythmé par une défense de fer. Alex Caruso, avec 3 interceptions dans ce match décisif, a incarné cet engagement, décrochant son deuxième titre après celui de 2020 avec les Lakers.

« Oklahoma City a une vraie et sacrée équipe », a salué Sam Presti, manager général et architecte de ce succès. « Ces gars représentent tout ce qu’il y a de bon. Ils incarnent la notion de sacrifice. Tout est allé si vite. »

Un exploit historique

Ce titre, le premier depuis celui des Seattle SuperSonics en 1979 (ancêtres du Thunder), récompense une saison magistrale : 84 victoires (saison régulière et play-offs), soit le troisième meilleur total de l’histoire de la NBA, à égalité avec les Bulls de 1996-1997.

Treize ans après une finale perdue face au Miami Heat de LeBron James, malgré un trio Durant-Harden-Westbrook, Oklahoma City savoure enfin la consécration.

Pour Indiana, l’amertume domine. Équipe surprise des play-offs, les Pacers ont montré du cœur, mais la blessure d’Haliburton, qui pourrait manquer la saison prochaine, laisse un goût d’inachevé. Leur quête d’un premier titre continue. 

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