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Une grande inquiétude 

En 2017, Niels Hintermann confirme enfin les qualités démontrées chez les juniors et gagne à la surprise générale le combiné de Wengen.

Malheureusement derrière ses résultats ne suivent pas, pas plus que les sponsors. Un an plus tard, il lui reste seulement 1800 chF en poche et pense stopper sa carrière.

Finalement, avec le soutien moral de son frère et beaucoup de volonté, il s'accroche et retrouve un très bon niveau de performance.

L'an passé, il cartonne en descente et se place quatre fois dans le Top 10 avant de terminer la saison au 12e rang mondial. Suffisant pour enfin convaincre, pour quelques mois, certains sponsors.

"Malgré ces récents contrats, je suis très loin de posséder un coussin financier pour la suite" avoue t-il au Blick. "Et surtout je suis très inquiet pour l'avenir, la situation actuelle me fait très peur.

Si la saison est annulée je devrais obligatoirement retourné travailler mais avec mon diplôme dans l'hotellerie et ce secteur fermé, c'est mal parti."

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Peu de sportifs en vivent

Hintermann est inquiet pour son avenir proche mais également pour la suite, et pas seulement pour lui. Aujourd'hui c'est toute l'industrie du ski qui est en danger, ceci dans toute l'Europe.

"Les skieurs ne sont pas payés par leurs fédérations. Les meilleurs possèdent un contrat avec les marques, les autres reçoivent des primes et la pandémie impactent les finances de tous.

Concernant les sponsors ce sera toujours plus difficile, les entreprises n'ont plus de liquidités et réduisent le sponsoring pour sauver des emplois. Voilà pourquoi l'avenir des skieurs comme moi, s'annonce très compliqué."

Un athlète, comme tant d'autres, qui peine à trouver des soutiens, à l'image du prometteur Thibaut Favrot, 9e du géant de Soelden, à la recherche d'un sponsor pour son casque.

Seules les grandes stars des sports d'hiver gagnent très bien leur vie, derrière c'est compliqué pour tout le monde. Sans le soutien des états, via l'armée ou la douane, plus grand monde n'arrive à joindre les deux bouts.

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L'effet boule de neige

Cette pandémie et les restrictions sanitaires mettent sérieusement à mal tout un systême qui fonctionne bon an, mal an depuis plusieurs décennies.

A l'heure ou les jeunes citadins se détournent des sports d'hiver, devenus chers et pour beaucoup extérieur à leur culture. Au moment ou la neige se fait plus rare, le covid apparait comme un accélérateur de détresse.

Les athlètes, entraîneurs, fédérations, marques vont devoir supporter une situation très difficile et accepter des diminutions de salaires et de revenus.

Pour cet hiver il ne reste, semble t'il, que deux options :

* Les stations de ski et leurs commerces passeront l'hiver sans la lucrative clientèle étrangère, avec uniquement des locaux. Ceci entrainera des pertes de CA entre 20% et 70% suivant les endroits.

* Certains gouvernement, on ose pas l'imaginer, décident de fermer les stations. Une décision qui sera synonyme de faillite pour de nombreuses sociétés et de pertes d'emplois pour des dizaines de milliers de personnes.