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La révélation de l'hiver

En novembre dernier pas grand monde n'aurait misé sur le Suisse en tant que vainqueur du classement U25 en coupe du monde. On le savait talentueux, ancien vainqueur du général de la Junior Cup, mais on ne le pensait pas capable d'arriver si vite.

Durant tout l'hiver, Niklas Hartweg a pu s'appuyer sur des fabuleuses qualités de tireur, 93% de réussite couché, 88% de réussite debout. Une précision qui fait désormais palir d'envie 95% de ses pairs.

Son tir lui servant "d'assurance vie", il est rarement passé au travers d'une course même si ses qualités de fondeurs ne sont pas encore au niveau des meilleurs, loin de là.

Le biathlète Grison a su tirer son épingle du jeu lors de ses bons jours en terminant deux fois sur le podium à Kontiolahti et sur le mass-start d'Oslo, avant de terminer 11e du général de la coupe du monde.

«Je n'ai pas grandi en Suisse mais à Londres, puis nous sommes revenus au pays quand j'avais environ sept ans. À partir de ce moment, j'ai commencé à envisager les sports d'hiver.

J'ai donc commencé par le ski alpin, puis surtout le ski de fond et après le biathlon, aussi parce que ma grande sœur, qui a trois ans de plus que moi, avait commencé le biathlon.

Alors j'ai suivi ses traces, j'ai souvent vu le biathlon à la télévision avec ma famille et j'ai tout de suite adoré, j'ai trouvé ça très cool à regarder. J'ai toujours été fasciné par ce sport.

Alors à onze ou douze ans j'ai commencé à pratiquer le biathlon et à quatorze ans pour l'école de sport j'ai dû choisir quel sport faire, j'aimais beaucoup le biathlon et j'ai commencé à me concentrer uniquement sur lui. J'ai arrêté le ski de fond à seize ans." indiquait-il à Fondo Italia.

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Roger Federer et Martin Fourcade comme références

"Étant Suisse, mon modèle sportif est évidemment Roger Federer. C'est un dieu du sport ici en Suisse. C'est aussi un gars incroyable.

En ce moment il habite plus ou moins dans ma région, je l'ai aussi vu quelques fois et j'ai été frappé par son comportement avec toutes les personnes qui viennent vers lui et par son humilité.

En biathlon par contre, mon idole c'est Martin Fourcade, parce que c'était le numéro 1 quand j'ai grandi et aussi parce qu'il a toujours bougé en faveur du sport propre. C'est un grand biathlète et un grand sportif, car il a toujours veillé à ce que le sport soit juste et clean".

Bien dans sa tête, calme comme pouvait l'être Roger Federer ou Marco Odermatt, en ce moment, Niklas Hartweg reste prudent concernant son avenir. Il n'est pas homme de grande déclaration mais comptez sur lui pour avoir de l'ambition.

"Chacun de nous rêve du globe de cristal. Si à l'avenir Johannes Boe ne sera pas aussi fort qu'il l'est en ce moment, il y aura peut-être une raison supplémentaire de rêver mais je dois rester humble.

Il faut continuer à travailler et à m'entraîner, car tout ce qui compte c'est de travailler dur et de rester tranquille. Un jour nous verrons à quoi tout cela mène et à quelle vitesse je peux grandir."