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Un budget qui n'augmente pas

La FFS devait communiquer les listes des athlètes sélectionnés en équipe nationale début mai mais en raison de soucis financiers, rien n'a été fait. Aujourd'hui on attend toujours des nouvelles et on est sans doute pas les seuls.

Du côté des sportifs, surtout chez les espoirs et les juniors, ça doit pas être la joie avec tellement d'interrogations pour l'avenir qui viennent assombrir la motivation de cette indispensable relève.

"Nous peinons à obtenir un budget suffisant pour assurer un bon développement dans toutes les disciplines. Ce sont des moments difficiles. Nous n'avons pas perdu de sponsors et nous avons eu le même budget, mais tout est devenu plus cher." explique Pierre Mignerey à VG.

En conséquence les équipes nationales juniors vont disparaître dans toutes les disciplines hivernales et pour certaines des postes d'entraineurs ne seront pas renouvelés.

"Nous voulons protégés au maximum les équipes élites, en ski alpin ou en ski de fond, les ajustements seront mineurs mais en ski cross ou en snowboard, les décisions seront plus fortes.

Nous avons également des discussions sur la participation à certaines compétitions. La saison prochaine, il faudra envisager d'envoyer moins de coureurs.

On va protéger les meilleurs sportifs, donc cela touchera ceux qui arrivent juste derrière, mais c'est lourd. Il y a une inquiétude pour l'avenir. Les grandes équipes sont également à la peine. Si les coûts augmentent davantage à l'avenir, ce sera très dur." ajoute le DTN.

Les propos du DTN concernant l'état de santé des sports d'hiver en France sont plutôt alarmistes et ils ne vont rassurer personne.

Priorité est donné à l'élite, la vitrine, mais derrière la relève paye les pots cassés, et à moyen terme c'est se tirer une balle dans le pied.

Il est juste et vrai de clamer à droite et à gauche que certaines nations ont plus de difficultés à trouver de l'argent, en revanche il est archi faux de raconter que d'autres nations sacrifient leur relève.

Seule la France, parmi toutes les nations importantes, a stoppé d'investir sur les juniors. Bien souvent, comme en Allemagne, c'est même le contraire. 

"C'est difficile financièrement, mais notre philosophie est d'investir là où nous pouvons si nous voyons qu'il y a du potentiel, nous savons que cela rapportera beaucoup dans l'avenir" indique Peter Schlickenrieder, chef du ski de fond en Allemagne.

"Au lieu de perdre son temps à parler de possibles économies de fartage, auxquelles je ne crois pas du tout, la FIS devrait mettre en place un circuit attractif avec des épreuves spectaculaires." ajoute l'Allemand.