Une défaite amère pour Djokovic

Novak Djokovic a quitté le court central de Wimbledon 2025 le cœur lourd, après une défaite en demi-finale face à Jannik Sinner. En conférence de presse, le Serbe s’est livré avec une franchise touchante.

« Je donne tout pour les Grands Chelems, mais mon corps ne veut tout simplement pas être avec moi », a-t-il confié, la voix teintée de déception.

Un match marqué par ses limites physiques

Sur le court, Djokovic n’était pas dans son élément. « Honnêtement, je n’avais pas un bon feeling aujourd’hui, a-t-il admis. Je ne vais pas m’attarder sur ma blessure ou me plaindre de ne pas avoir joué à mon meilleur niveau. Jannik a été trop fort, il mérite sa place en finale. »

« Depuis un an et demi, c’est plus dur que jamais. L’âge, l’usure… tout ça me rattrape. Même en prenant soin de moi comme personne, je n’arrive pas à tenir jusqu’au bout des tournois. »

Le poids de l’âge et des matchs en cinq sets

Djokovic refuse de parler de malchance. « Ce n’est pas une question de chance, c’est la réalité de mon corps. J’ai l’impression que, même en forme, je peux encore rivaliser au plus haut niveau. Je l’ai montré cette année.

Mais les matchs en cinq sets, surtout face à des joueurs comme Sinner ou Carlos Alcaraz, qu’il décrit comme « jeunes, forts et en pleine forme », deviennent un défi colossal.

J’arrive dans ces matchs avec un réservoir à moitié vide, et c’est presque impossible de gagner comme ça. »

Pas question de dire adieu à Wimbledon

L’idée d’un dernier Wimbledon ? Pas pour l’instant. « Ce serait triste si c’était mon dernier match ici, et j’espère que non, a-t-il dit avec détermination. Je veux revenir sur ce court, au moins une fois. »

Pourtant, il avoue être dans le flou. « Je viens de quitter le court, c’est dur de me projeter. Les Grands Chelems, c’est ce qui compte le plus pour moi à ce stade de ma carrière. Mais je dois revoir mon calendrier, ma préparation, avec mon équipe et ma famille. »

Un perfectionniste face à ses limites

Djokovic, perfectionniste, s’interroge : « Je passe des heures à prendre soin de mon corps, je défie quiconque sur le circuit de faire mieux. Et pourtant, les blessures arrivent en fin de tournoi.

J’ai eu une carrière incroyable, j’ai été en bonne santé pendant si longtemps. Me plaindre maintenant, ce serait ingrat envers tout ce que j’ai reçu. » Malgré la tristesse, il reste combatif, déterminé à « maximiser ce qu’il lui reste ».

Un mot sur Sinner et la finale

Concernant Sinner, Djokovic est admiratif : « Il s’est excusé pour mon état, mais il n’a rien à se reprocher. Il est le meilleur depuis un an et demi, et il mérite cette finale. »

Pour la finale, il donne un léger avantage à Carlos Alcaraz, fort de ses deux titres à Wimbledon, mais s’attend à un match serré, comme à Roland-Garros. « Carlos a l’expérience ici, mais Jannik frappe incroyablement bien. Ce sera très disputé. »