Janne Ahonen ne décolère pas

Le silence est lourd dans la maison Ahonen. Mico, 19 ans, le fils de la plus grande légende vivante du saut à ski finlandais, a rangé ses skis pour de bon.

Et son père, cinq fois champion du monde, deux fois vainqueur de la coupe du monde, 46 succès sur le circuit, l’homme au visage de marbre qui a dominé le sport pendant vingt ans, ne décolère pas.

« Mico a vraiment arrêté », lâche-t-il au journal Ilta-Sanomat. « Et ça me touche profondément.

Il voulait continuer, il s'entrainait dur malgré un genou abimé mais quand les listes des équipes nationales sont tombées, son nom n'y figurait plus, ni dans le groupe A, ni dans le goupe B »

« Au printemps, il sautait globalement mieux que certains qui ont été pris en B », tonne le père.

« Et pourtant, même pas une place en B. Franchement, je ne comprends pas. On dirait que les péchés du père retombent sur le fils. »

Tout le monde sait que Janne Ahonen n’a jamais été le chouchou des bureaucrates de la fédération.

Trop indépendant, trop franc, trop peu diplomate. Et voilà que son fils paierait l’addition ?

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L'entraîneur rejette les accusations

Igor Medved, coach Finlandais, a rejeté ces critiques, expliquant :

« La sélection des équipes était principalement basée sur les points accumulés lors des compétitions internationales FIS de la saison dernière.

Le nombre d’athlètes dans les équipes était désormais limité par les ressources financières disponibles pour la saison à venir. »

Medved a également souligné : « Un athlète souffrant d’une blessure similaire et survenue à la même période a été intégré à l’équipe en fonction de ses performances.

Les portes restent ouvertes à tous les athlètes qui répondent aux critères requis. »