Plusieurs grandes marques dans le viseur
Des perquisitions surprise ont été menées cette semaine chez Blizzard, Fischer et Atomic, trois poids lourds du secteur basés en Autriche. Les entreprises nient toute infraction et assurent coopérer pleinement avec les enquêteurs.
L’opération a débuté lundi, en pleine ouverture de la Coupe du monde de ski alpin à Sölden. Selon oe24.at, Blizzard (filiale du groupe italien Tecnica) a été la première visée.
Peu après, Fischer Sports, implanté à Ried im Innkreis, et Atomic, dont le siège est à Altenmarkt, ont confirmé à leur tour avoir reçu la visite des autorités.
Dans un communiqué publié lundi, la commission européenne a indiqué enquêter sur « plusieurs entreprises du secteur des équipements de ski » pour « suspicion d’entente anticoncurrentielle ».
Les enquêteurs de Bruxelles étaient accompagnés par les autorités nationales de concurrence.
Aucune précision n’a été donnée sur l’identité exacte des sociétés perquisitionnées, mais les trois fabricants autrichiens ont rapidement réagi.
« Nous avons toujours respecté la loi »
Le groupe Tecnica, propriétaire de Blizzard, s’est dit « convaincu d’avoir toujours agi en pleine conformité avec les lois applicables » et a promis une « coopération pleine et immédiate » avec les autorités.
Fischer Sports a confirmé samedi l’ouverture d’une enquête européenne, tout en réaffirmant sa volonté de collaborer. Atomic, de son côté, a sobrement indiqué faire « l’objet d’une enquête », selon l’OÖN.
La Commission européenne insiste : ces perquisitions ne constituent en aucun cas une preuve de culpabilité. « Elles ne préjugent pas de l’issue de l’enquête », précise le communiqué officiel.
Un secteur sous tension
L’enquête tombe dans un contexte économique particulièrement difficile pour l’industrie du ski. Confrontés à une conjoncture morose, plusieurs fabricants réduisent leurs contrats avec leurs athlètes vedettes.
Selon des informations recueillies par langrenn.com, de nombreux skieurs alpins engagés à Sölden ont dû se rabattre sur du matériel datant des saisons précédentes, faute de nouveaux équipements.
L’enquête de la Commission européenne, encore à ses débuts, pourrait bouleverser un marché déjà fragilisé.
Pour l’heure, les trois entreprises autrichiennes maintiennent leur ligne de défense : innocence et transparence totale.
