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Les dérives des réseaux sociaux
Perrine Laffont, comme Mikaela Shiffrin, comme Eduard Latypov et comme nombre de sportifs connus ou moins connus sont désormais tous victimes d'un déchainement de méchanceté lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Les réseaux sociaux le permettent, on peut désormais dire que cela fait malheureusement partie du jeu, mais certains athlètes le vivent très mal, pendant que d'autres, avec des personnalités différentes, se fichent royalement de toutes ces moqueries, ce harcèlement, etc...
Perrina Laffont avoue aujourd'hui dans un entretien avec l'Equipe qu'elle vit tout cela difficilement.
"C’est hyper blessant. On ne les connaît pas ces personnes, mais c’est tellement la facilité pour eux de nous envoyer un message comme ça et de "trasher" (…) Ça reste en nous.
Ça devient presque une peur, et on en vient à se dire « Si je loupe ma course, que vont dire les gens demain?"
C’est dur car nous avons déjà notre stress, lié au fait de performer, d’être bien le jour J, aux attentes des gens autour de nous (…) Ça rajoute de la passion et de la peur. Et ça, c’est dur à gérer."
Il serait facile pour tous ces sportifs de quitter ces mêmes réseaux sociaux pour être tranquille mais ce n'est plus possibble car les sponsors sont désormais plus intéressés par le nombre de followers que les performances !
Par exemple, de nombreux athlètes Français médaillés aux JO de Tokyo, ne parviennent pas à trouver le moindre sponsor car ils ne sont pas suivis sur Facebook et Instagram.
"Nous sommes un peu obligés en tant que sportif d’avoir cette présence sur les réseaux sociaux, pour communiquer notre quotidien mais aussi pour les sponsors et partenaires." ajoute Perrine Laffont.
La Française a également pris la parole pour soutenir à sa façon l'immense Mikaela Shiffrin, à son tour victime d'une méchanceté gratuite dégueulasse.
"Mikaela, elle en est à ses troisièmes Jeux. C’est tellement dur de devoir encaisser ça (…) elle s’est quand même pas mal fait défoncer par les médias américains (...)
Quand j'ai vu les messages qu'on m'a envoyés, et ceux de Mikaela qui étaient très violents, on se dit que ce n'est pas possible."