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Lara Gut Behrami tire la sonnette d'alarme

La star du ski Suisse, victorieuse ce week-end à Cortina adore, comme toutes les spécialistes de vitesse, skier sur cette piste Olimpia della Tofane. Mais très vite, à l'heure de l'interview, elle souhaite aborder le cas des blessures.

Une semaine après la rupture des ligaments croisés de Petra Vlhova, Mikaela Shiffrin a, elle aussi, fini sa course dans les filets. De son côté, Corinne Suter s'est gravement blessée, tout comme Joana Haehlen et Valerie Grenier.

"Selon moi, les causes sont nombreuses et je pense que la première raison c'est que tout est devenu très professionnel. Il y a dix ans, on ne se foutait pas de tout, mais on avait beaucoup moins de choses à gérer." indique t'elle au Blick.

(suite sous la photo)

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Pourquoi toutes ces chutes ?

"Déjà, dans le portillon de départ on reçoi sans arrêt des infos, chaque mètre est analysé en détail. Et si tu ne prends pas le départ calmement, tu finis par te retrouver dans les filets.

En plus de cela: le soir, il faut analyser la course à la vidéo pendant trois heures, car une demi-heure ne suffit pas.»

Si une fois, on a deux jours de libre, on va quand même s'entraîner quelque part ou tester des skis et ainsi négliger la récupération. Il y a toujours l'incertitude de ne pas en faire assez. Au bout d'un moment, tu n'as déjà plus d'énergie au départ.»

Il y a dix ans, on ne parlait que de ski. Maintenant, tu dois constamment faire des posts sur Instagram pour les sponsors, être disponible pour eux et aller skier avec certains de temps en temps.»

Nous avons 45 courses au calendrier. Il y en a plus qu'avant, bien sûr, mais ce qui est décisif, c'est le temps dont nous disposons pour récupérer. Et il est de plus en plus réduit.

Nous devons donner des interviews pendant des heures, aller au tirage au sort des dossards le soir et faire d'autres choses.»

Lara Gut Behrami, après avoir donné ces explications pertinentes, conclu de manière fataliste : "Nous exigeons aussi que tout soit hautement professionnel et il est difficile d'arrêter cette spirale."

Vous l'avez compris, la solution miracle pour stopper les chutes en ski alpin n'existe pas. Des améliorations sont possibles, oui, mais le risque zéro est absolument impossible.

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